Crédit photo : Li-Ning International
Wang Yihan, une histoire contrariée
Après avoir enraciné sa domination dans le terreau de JO à domicile (Pékin 2008), la dynamique chinoise semble en train de s'essouffler. Curieux constat adressé à une nation encore en lice pour deux médailles de bronze - en plus de celle décrochée hier par Zhang/Zhao dans une petite finale sans saveur face à Xu/Ma (21-7, 21-11) - et 3 titres olympiques. Mais 4 ans après l'apogée londonienne et ce fameux grand chelem dont tout le monde redoutait une confirmation, le temps de l'utra-domination est définitivement révolu pour Li Yongbo et son équipe.
Après les deux paires de mixte phares de la décennie tombées lourdement lundi, la chute des idoles s'est poursuivie hier. Surprise par une P.V. Sindhu parfaite suppléante de Saina Nehwal (22-20, 21-19), Wang Yihan n'était notamment pas attendue sur tôt dans les tribunes. Après ses larmes de Londres 2012 suite à sa défaite en finale face à sa compatriote Li Xuerui, l'histoire de la longiligne ancienne numéro 1 mondiale avec les Jeux s'inscrit encore une fois dans la douleur. Préférée avant la compétition à Wang Shixian, une nouvelle fois mise au ban, la joueuse de 28 ans doit probablement dire adieu à tout rêve olympique. Rares sont les joueuses de simple chinoises à poursuivre leur carrière au-delà de 30 ans.
P.V. SIndhu affrontera une autre jeune joueuse en demi-finale en la personne de Nozomi Okuhara, en mode diesel face à sa compatriote Yamaguchi (11-21, 21-17, 21-10). Une opposition de style entre la puissance indienne et la vélocité japonaise, pour quoiqu'il arrive une invitée surprise en finale.
En haut du tableau, c'est Li Xuerui (25 ans, et encore prête elle pour une nouvelle olympiade) qui continuera à porter le flambeau de l'Empire du milieu simple dames. Sereine face à Porntip Buranaprasertsuk (21-12, 21-17), la tenante du titre disputera jeudi une finale avant l'heure face à une Carolina Marin impressionnante face à Sung Ji Hyun (21-12, 21-16).
Crédit photo : Li-Ning International
Fu Haifeng, le dernier des mohicans ?
Autre monstre sacré décrié au fil des années pour une hygiène de vie supposée incompatible avec l'excellence chinoise, Yu Yang ne remportera pas de deuxième sacre olympique avec sa jeune partenaire Tang Yuanting. La lauréate de l'édition 2008 laisse au contraire un nouveau chapitre de l'histoire du double dames s'écrire avec la victoire historique de Pedersen/Rytter-Juhl (21-16, 14-21, 21-19). Jamais le Danemark n'avait remporté de médailles dans cette discipline outrageusement dominée par l'Asie (seules Sorokina/Vislova avaient décroché le bronze en 2012, suite notamment à l'affaire des matchs abandonnés en poule).
Les scandinaves affronteront en finale les incontournables Matsutomo/Takahashi, faciles vainqueurs de Jung/Shin (21-16, 21-15). Les Japonaises mènent 7-4 aux confrontations directes, mais restent surtout sur une série de 5 victoires consécutives face à leurs consoeurs du vieux continent. Pour la première fois depuis 24 ans et la première édition du tournoi de badminton olympique (Barcelone 1992), le titre échappera à la Chine en double dames.
Pour le double hommes en revanche, l'espoir demeure. Avec un homme central : Fu Haifeng, dernière "vieille" gloire encore assez affamée pour sauver la nation. En contrôle avec Zhang Nan pour mettre fin au magnifique parcours d'Ellis/Langridge (21-14, 21-18), le tenant du titre tentera de rendre hommage à Cai Yun en conservant "leurs" lauriers acquis à Londres face aux inattendus Goh/Tan, tombeurs de Chai/Hong (21-18, 12-21, 21-17).
Quand le déclin d'un pays fait le bonheur des autres : alors que tout le pays n'avait d'yeux que pour Lee Chong Wei (engagé aujourd'hui en quarts de finale face à Chou Tien Chen), la Malaisie s'assure déjà au minimum deux médailles d'argent à Rio, soit son meilleur total olympique jamais atteint. Une forme de revanche pour l'équipe du DTN danois Morten Frost, décrié pour ses relations tendues avec le Dato de la province de Penang, mais qui devrait récolter une partie des lauriers de cette belle prestation d'équipe.
Côté chinois, l'aventure auriverde mettra en exergue la fin d'une époque, quelque soit les futurs résultats de la CBA. Au vu de l'émotion de Zhao Yunlei après cette médaille et des résultats passés, l'avènement d'une nouvelle génération semble imminente au coeur de l'Empire du milieu.
Suivre l'actualité des JO 2016 ICI
Sebikun
Le 17/08/2016 à 11h41 (0)Ivan Cappelli
Le 17/08/2016 à 12h34 (0)ATH-YF
Le 17/08/2016 à 17h40 (0)Son Adversaire a du garder la pression et une qualité offensive extenuante jusqu'au bout faute de la laisser conclure.
FransV
Le 17/08/2016 à 18h04 (0)Normalement c'est son point fort le jeu au filet et plus d'un gros coffre.
shugaryl
Le 18/08/2016 à 8h04 (0)@Ivan : tu pourrais nous éclairer ?
Excellent article au passage, comme d'hab
Sebikun
Le 18/08/2016 à 12h14 (0)Ivan Cappelli
Le 18/08/2016 à 16h21 (0)shugaryl
Le 18/08/2016 à 23h43 (0)Je pensais autre chose : absences à l'entrainement, alcool et/ou cigarettes, etc... lol