L'absence d'une délégation chinoise habituellement gourmande en médailles libère des opportunités. Et ça, six les autres nations dominantes du ranking BWF l'ont bien compris en plaçant ses représentants en demi-finale du Japan Super Series 2012, écartant définitivement le lointain confrère danois du festin. La Malaisie de Lee Chong Wei, très décriée à Kuala Lumpur, a d'ores et déjà réussi sa compétition tandis que les Japonais sauvent leur présence dans le dernier carré grâce aux doubles et à Hirose. Simon Santoso (photo) et Porntip Buranaprasertsuk se distinguent eux aussi sur ces quarts de finale.
Hidayat et Baun passent la main
Peter Gade a déjà connu ce type de signal lorsqu'il s'était incliné face à J.Jorgensen, Hidayat avait déjà traversé ce type d'expérience face à ses jeunes successeurs. La victoire autoritaire d'un Simon Santoso nettement moins impressionnable que par le passé sur Taufik Hidayat (21-9, 21-14) symbolise un changement de génération qu'il allait tôt ou tard falloir affronter. On se prenait pourtant à rêver de dernières escarmouches de l'imprévisible Taufik, après deux premiers rounds gérés de main de maître, mais il est probable que l'esprit patriote du vieux roi de Jakarta n'ai pas été d'humeur à contrarier sa descendance.
Tine Baun n'incarne elle pas encore le passé. Mais la pression du futur doit commencer à lui peser après sa défaite du jour face à la Thaïlandaise Porntip Buranaprasertsuk. La TDS 6, plus affûtée physiquement, a su tenir les trois sets nécessaires pour éliminer la dernière danoise en lice 17-21, 21-12, 21-18. Le changement, ce serait donc pour maintenant ?
Arigato (merci) la jeunesse
Côté nippon en tout cas, pas de doute : le changement de génération commence à s'opérer. Et le clan du soleil levant est en avance sur certains de ses concurrents ! Preuve en l'excellente performance de joueurs encore peu connus au top niveau international mais qui n'ont pas manquer de s'illustrer sur leur sol. Une poussée en masse de nouveaux samouraïs récompensée par la belle demi-finale de Saeki/Taohata, associés depuis un an et demi et arrivés à maturité. Une éclosion éclair, et un demi-finale de Super Series méritée obtenue avec du cran face à Dasuki/Gunawan (21-18, 24-22).
Reste le plus dur à réussir pour les deux héros du moment : confirmer, comme l'ont fait avant eux Eriko Hirose, Ikeda/Shiota et Matsuo/Naito. Deux paires et une joueuse confirmées qui ont un point commun : une propension à décimer le clan coréen après l'élimination commune de trois de leurs représentants. La palme reviendra néanmoins à Hirose, redescendue au 24ème rang mondial mais éblouissante face à Bae Youn Joo (21-7, 21-15).
Même si cette belle prestation des jeunes japonais cache assez mal les échecs des Tago, Sasaki, ou encore l'absence, de double messieurs demain malgré des paires de stature mondiale, retenez encore quelques autres noms pour le futur. Pensez notamment à vous souvenir de Minatsu Mitani et Kazumasa Sakai. La 1ère aurait pu éliminer son aînée Hirose hier. Le second, bien que balayé par un Boonsak Ponsana en pleine forme, a montré d'excellentes dispositions cette semaine en éliminant notamment Jan O Jorgensen.
Dans le reste de l'actualité
Au rayon des brèves, les informations se bousculent au portillon. Passons rapidement sur la nouvelle victoire de Lee Chong Wei (21-15, 21-15 face à son compatriote Chong Wei Feng), et attardons nous davantage sur l'un des matchs phare de ces quarts de finale : l'opposition entre deux futures reines du ranking BWF Taï Tzu Ying et Inthanon Ratchanok. La Thaïlandaise de 17 ans menait 3 victoires à 2 face à la Taïwanaise de 18 ans, avant que Taï n'égalise avec assurance aujourd'hui, avec une 2ème victoire d'affilée sur Ratchanok 21-16, 21-16.
Elle rencontrera demain la Coréenne Sung Ji Hyun (2) favorite de la compétition suite à l'élimination de Tine Baun. Koo/Tan n'ont quand à eux pas dit leur dernier mot : ils se qualifient également pour le dernier carré après un match remporté en deux temps face aux finalistes des China Masters Kawamae/Sato (21-10, 17-21, 21-10). Autre homme en forme, et autre information à retenir : la belle série de Hu Yun (photo) qui continue à Tokyo, après une victoire en deux manches sur Nguyen Tien Minh (8). Le Hong-Kongais, égérie de la marque française Babolat, devrait très probablement se rapprocher du Top 10 mondial après deux semaines d'euphorie.
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