FUZHOU CHINA OPEN 2019 : Le coup parfait de Chen Yufei

Publiée par Benoit Castela le dimanche 10 novembre 2019 à 13:13
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Crédit photo : Sylvain Nalet

Ce n’était décidément pas un grand jour de doubles à Fuzhou. À l’occasion des finales du Fuzhou China Open - à ne pas confondre avec son homologue Super 1000 - il aura fallu attendre les deux simples et leurs dénouements pour voir du suspense dans le Haixia Olympics Sports Center.

Zheng/Huang mangent leur pain noir, Chen Yufei fait coup double

L’impressionnant bilan de Zheng Siwei et Huang Yaqiong dans les finales est en train de se ternir ces dernières semaines. Avec 17 victoires en 20 finales dont deux Mondiaux et les Jeux d’Asie, ces statistiques sont à faire pâlir n’importe qui, et c’est peu dire de la solidité de la paire chinoise lorsqu’elle se retrouve à un match du titre. Mais depuis le Victor China Open en septembre, les doubles champions du monde restent sur deux finales perdues en Corée et en France.

Tombés sur un os du nom de Praveen Jordan à Coubertin, en grande forme sur la tournée européenne, ils n’avaient rien pu faire malgré un beau combat. Mais lourdement battus en Corée par Puavaranukroh/Taerattanachai (21-14, 21-13), c’est à nouveau sur ce score qu’ils se sont inclinés par leurs compatriotes Wang/Huang. Pourtant bien dans le coup jusqu’à 14-13 au premier set, les tenants du titre baissent en intensité. Une aubaine pour leurs partenaires d’entraînement qui ne laisseront jamais le doute sur l’issue de ces 32 petites minutes.

C’est donc une troisième finale perdue consécutivement pour les numéros uns mondiaux qui, avant la Corée, n’avaient jamais été battus en deux set dans une finale. Rien d’alarmant bien sûr, surtout après une (très) longue saison, mais les numéros uns mondiaux voient également Wang/Huang prendre le leadership dans la course olympique.

Finalement la Chine s’en sort avec deux titres, comme l’an passé. Et comme en 2018, après le mixte, c’est Chen Yufei qui a offert à la Chine son second titre. Et encore comme l’année dernière c’était face à la Japonaise Nozomi Okuhara. De passage éclair sur le trône du ranking mondial, Okuhara a vendu chèrement sa peau. Mais malgré ce premier set à côté de la plaque pour Chen Yufei (9-21), la leader de la course olympique - qui accroît encore son avance - avait tout juste.

Ses grossières fautes de la première manche gommées, la Chinoise imprime un tempo de jeu impressionnant qui déstabilise la Nippone, incapable de mettre son jeu en place. Rapidement menée 12-5 dans la troisième manche, elle ne refera jamais son retard (9-21, 21-12, 21-18). Chen Yufei, invaincue dans une finale en 2019, remporte son cinquième titre de la saison, ici-même où elle avait remporté le plus grand tournoi de sa carrière en 2018.

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Crédit photo : Sylvain Nalet

Lee/Shin cèdent leur bien, Gideon/Sukamuljo ne traînent pas

Les tenantes du titre Lee/Shin n’ont pas su reproduire les performances de Momota, Chen et Gideon/Sukamuljo qui ont tous conservé leur couronne. Alors que tous les vainqueurs sortants pouvaient faire le doublé (inédit sur le circuit), les Coréennes comme Zheng/Huang se sont inclinées en deux sets. Battues pour la première fois en cinq confrontations à Paris, les Japonaises Fukushima/Hirota ont remis les pendules à l’heure (21-17, 21-15).

Sur le même créneau horaire qu’à Paris, les Indonésiens Gideon/Sukamuljo n’ont pas traîné pour disposer des Japonais Kamura/Sonoda. Après un premier set accroché dans l’escarcelle des numéros uns mondiaux (21-17), les Minions ont expédié la seconde manche (21-17, 21-9). Invaincus sur une finale du World Tour en 2019, ils remportent leur huitième trophée de la saison et égalent déjà leur performance de la saison passée. Ils pourraient encore battre ce record à Hong-Kong ou lors des Finals...

Momota perd un set mais conserve son titre

Après le remake de 2018 chez les dames, Chou Tien Chen et Kento Momota remettent ça en simple hommes. Pour le même constat ? Si les deux hommes ont laissé place au suspense dans un superbe affrontement, la réponse est bien oui. La tâche s’annonçait proche de l’exploit pour le Taïwanais , pourtant numéro deux mondial (!) mais seulement vainqueur à deux reprises en 12 confrontations difficile d’appeler cela autrement.

Et pour la huitième fois en treize confrontations, les deux hommes sont allés jusqu’à la manche décisive. Sans doute reposés après Paris, les deux hommes, affichant une fraîcheur physique retrouvée se sont rendus coup pour coup. Lors de chaque set, un homme a mené de bout en bout. Momota d’abord (21-15), Chou ensuite (17-21). Si le scénario est passé proche de s’inverser en fin de troisième set, le double champion du monde a rappelé Chou à l’ordre.

Les deux hommes qui se suivent à 15, 16 puis 17 partout vont se lâcher. Parce que Kento Momota n’a perdu qu’un point lors des quatre derniers. Parce que Momota est intraitable dans les money times. Parce que, tout simplement, le numéro un mondial est plus fort que tout le monde. Une solidité retrouvée dans les échanges malgré la résistance du Taïwanais et le joueur de la NBA conserve sa couronne après 1h23 (21-15, 17-21, 21-18). Couronné double champion du monde en août, il remporte ici son 8ème titre de la saison comme une certaine paire indonésienne.

Les résultats du Fuzhou China Open 2019 ICI

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