Crédit photo : Sylvain Nalet
Crédit photo : Sylvain Nalet
Momota reprend son rythme
14 matchs, 13 victoires : voilà le bilan 2019 de Kento Momota face aux joueurs Danois. Excepté Anders Antonsen en début d’année, les Scandinaves en reviennent toujours au même constat, celui d’un Momota qui peut plier, mais rarement rompre. Hier, Viktor Axelsen avait fait jeu égal avec le numéro un mondial pendant près de deux sets et demi, sans pouvoir éviter une treizième défaite en quatorze confrontations (21-18, 12-21, 21-16 en 1h18’). Ce samedi, Rasmus Gemke, au sortir d’un duel au long cours avec Ng Ka Long hier (13-21, 21-14, 22-20 en 1h11’), pensait certainement tenir le bon bout face au Nippon après une entame de match très séduisante (18-12). En vain : le double champion du monde, à la faveur d’un 9-1, assénait un véritable coup de massue au Danois, ensuite hors-sujet (21-19, 21-8). Face à Momota, le moindre faux-pas se paie cash.
Pour Chou Tien Chen, vainqueur dans les grandes largeurs face à Anders Antonsen (21-10, 21-12), la tâche s’annonce, comme d’habitude, difficile. Si le Taïwanais n’a pas concédé le moindre set cette semaine, ses six derniers affrontements face au Japonais se sont soldés par une défaite. Rajoutez à cela les neuf victoires sur les neuf dernières finales disputés par Kento Momota, et vous comprendrez la hauteur du défi proposé à Chou Tien Chen.
L’année de Taï Tzu Ying, a contrario, ne sera pas aussi fructueuse que les précédentes. Blessée au genou gauche, la Taïwanaise a préféré jouer la carte de la sécurité, comme elle l’expliquait à la BWF après son abandon devant Nozomi Okuhara (21-19, 12-21, 6-11) : «Depuis Paris, je ne me sens pas très bien. La blessure a persisté tout au long de cette semaine, et je n’ai pas pu jouer dans les meilleures dispositions. C’est très douloureux, et j’ai peur que ça empire.» Première conséquence : l’ancienne numéro une mondiale ne sera pas à Hong-Kong pour la fin de la tournée asiatique, en espérant toutefois participer aux World Tour Finals dans un mois. Deuxième conséquence : Nozomi Okuhara, après cinq défaites en autant de finales disputées, aura l’occasion d’accrocher son premier titre à son palmarès 2019. Tout l’inverse de son adversaire de demain, la Chinoise Chen Yufei. Vainqueur coup sur coup de Ratchanok Intanon puis de Michelle Li sur ses terres, la tenante du titre n’a pas perdu la moindre finale depuis le début de l’année, avec quatre titres au compteur.
On prend les mêmes, et on recommence ?
À l’instar de Kento Momota, les soifs de gagner des duos Gideon/Sukamuljo et Zheng/Huang semblent s’éterniser. Les Indonésiens, qui retrouvaient le tandem indien Rankireddy/Shetty, disputeront leur neuvième finale de l’année, suffisamment solides pour boucler l’affaire en deux sets (21-16, 22-20). Kamura/Sonoda, trop forts pour les Malaisiens Chiah/Soh (21-13, 21-14) – pourtant tombeurs d’Ahsan/Setiawan en quarts – leur donneront la réplique en finale. Pour Zheng Siwei et Huang Yaqiong, très tranquilles face à Goh/Lai (21-16, 21-10), les habitudes restent les mêmes : une neuvième finale en 2019, la quatrième face à leurs compères d’entraînement Wang/Huang. Assez forts pour mettre fin au tube de l’automne Jordan/Oktavianti en quarts, Watanabe/Higashino auront plié devant les numéros deux chinois ce samedi (12-21, 16-21).
Momota, Chen Yufei, Gideon/Sukamuljo, Zheng/Huang : ajoutez à ces lauréats de l’édition 2018 les Coréennes Lee/Shin et voilà que l’ensemble des tenants du titre de la dernière édition seront en lice demain pour défendre leur couronne. Déjà vainqueurs Porte de Coubertin, Lee So Hee et Shin Seung Chan ont fait mordre la poussière aux championnes du monde Matsumoto/Nagahara (12-21, 21-12, 21-13). Quand ce n’est pas l’une, c’est l’autre : Fukushima/Hirota, sorties vainqueurs du thriller face à Chen/Jia (15-21, 21-15, 22-20 en 1h34’), seront donc au menu des Coréennes dimanche.
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