Crédit photo : Sylvain Nalet

Dans une seconde journée qui s’annonçait peu animée à Bâle, Lin Dan et Akane Yamaguchi ont quitté les Championnats du Monde 2019 prématurément. Une journée au cours de laquelle Ronan Labar et Thom Gicquel n’ont pas été capables d’inquiéter les Indiens Attri/Reddy.

Lin Dan en perdition, Jorgensen balaie Sugiarto

En perdition depuis plusieurs mois, Lin Dan n’était déjà plus le roi de la planète badminton. Mais le quintuple champion du monde était encore capable de coups d’éclats lors de grands événements comme à Glasgow. C’est une nouvelle fois ce que ses fans ont voulu croire, ou espérer intimement. Pourtant, en ce 20 août 2019 beaucoup ont été ramenés à la réalité. Lin Dan, lui, n’était sans doute pas dupe, il ne se faisait pas d’illusions. Après une alerte et une victoire en trois sets face au vétéran Tien Minh Nguyen hier, Super Dan a flanché.

Pourtant on pensait la légende chinoise lancée sur les mêmes bases que la veille après avoir recollé à un set partout. Face à l’Indien Prannoy, il a pourtant reçu une terrible gifle dans le set décisif (21-7). Une de plus dans ces derniers mois difficiles, mais peut-être celle de trop, peut-être celle que personne ne voulait voir. Pour la première de sa carrière, la route de Lin Dan s’arrête ici; avec des questions en suspens et notamment celle de Tokyo l’année prochaine.

Tommy Sugiarto et Lin Dan ont deux points communs. Le premier c’est un début de saison compliqué avec peu de victoires. Le second ? Lui non plus ne passera pas le second tour des Mondiaux. S’il avait l’avantage du classement face à Jan O Jorgensen, la dynamique était bien sûr danoise. Rapidement, l’Indonésien a sombré face à un Jorgensen qui n’a plus aussi bien joué depuis bien longtemps (21-15, 21-11). C’est un drôle de combat qui l’attend au prochain tour face à Christie (4), tranquille lors de ses deux premiers tours.

Crédit photo : Sylvain Nalet

Yamaguchi sans solution, Gicquel/Labar sans intentions

Vous ne la connaissez sûrement pas. Son nom n’est pas non plus ressorti dans nos articles. Mais la joueuse de Singapour Yeo Jia Min, 20 ans, a réalisé un des plus gros exploits de l’histoire des Mondiaux. Seulement 32ème mondiale, celle qui ne semblait pas représenter un danger sur la route de la numéro une mondiale Akane Yamaguchi s’est fait un nom. Si les spécialistes de la planète bad ont vu du Taï Tzu Ying en elle, Yeo Jia Min mérite qu’on parle uniquement de sa performance (21-14, 21-18). Dans un 8ème de finale largement ouvert, elle affrontera Thi Trang (B) Vu tombeuse de la Danoise Kjaersfeldt à la surprise générale (21-19, 13-21, 21-11).

Seuls Français sur les courts de Bâle aujourd’hui, Ronan Labar et Thom Gicquel ne laisseront pas une trace de leur passage. Face aux Indiens Attri/Reddy, 25èmes mondiaux, la logique du ranking a été respectée. Mais sur les qualités des joueurs, on pouvait s’attendre à une bataille… qui n’a jamais eu lieue. Dépassés et dans l’incapacité de répondre, les tricolores quittent ces Mondiaux par la petite porte (21-13, 21-13). S’il n’y a pas eu de casse en double hommes, ce n’est en revanche pas le cas du mixte.

Alors que les Japonais Watanabe/Higashino ont frôlé la correctionnelle face aux Indonésiens Rivaldy/Mentari (21-13, 19-21, 21-16), les Malaisiens Goh/Lai n’ont pas eu cette chance. Après avoir mené 21-19, 20-17 face à Hoki/Nagahara, les 11èmes mondiaux ont craqué. Incapables de convertir le moindre volant de match, ils céderont dans la dernière manche (19-21, 27-25, 21-16). Leurs compatriotes Chan/Goh, eux aussi en difficultés, auront eu besoin de trois sets (21-18, 19-21, 21-16) pour se défaire des Canadiens Hulburt-Yu-Wu. Pas de soucis en revanche pour les Adcock, faciles pour leur entrée en lice.

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