Crédit photo : Sylvain Nalet
Mizuki Fujii, un nom pas si inconnu
En à peine quelques heures, les espoirs de briller en Belgique se sont rapidement dissipés. Thomas Rouxel, Gicquel/Labar, Lefel/Tran : en fin de matinée, les têtes de série tricolores tombaient les unes après les autres. Alors pour enrayer la chute, Delphine Delrue s’est mise au four et au moulin : avec Thom Gicquel (21-16, 21-16 face à Schaller/Burkart), et Léa Palermo (21-11, 21-15 face à Jäger/Küspert), la Française de 19 ans incarnait un sursaut d’orgueil bienvenu dans le clan bleu. Dans deux demi-finales franco-écossaises quelques heures plus tard, la joueuse d’Ezanville-Ecouen, à défaut de s’offrir sa troisième finale de l’année avec Thom Gicquel (15-21, 17-21 face à Hall/MacPherson), continuait sa démonstration entamée hier avec Léa Palermo (21-11, 21-12 face à O'Donnel/Torrance). Vainqueurs du Spanish International il y a trois mois, les Françaises disputeront leur deuxième finale d’International Challenge en 2018, leur troisième de la saison avec celle perdue à l’Orléans Masters.
Le bilan penchera donc, demain, d’un côté ou de l’autre. Face aux Japonaises Mizuki Fujii et Nao Ono, les tricolores n’auront peut-être pas, d’ailleurs, la faveur des pronostics. Ancienne numéro trois mondiale et vice-championne olympique en 2012 à Londres, Fujii, sortie de sa retraite prématurée prise y a de cela six ans, promet aux Françaises la fin du long fleuve tranquille à Louvain. Avec Nao Ono, jeune espoir de 21 ans prise sous son aile, c’est elle qui avait sonné le glas pour Lefel/Tran en quarts de finale (21-14, 24-22). Tranquilles face à Honderich/Tsai en demi (21-14, 21-14), les Japonaises avaient tout de même laissé échapper un set aux Ecossaises MacPherson/Newall hier (20-22, 21-10, 21-15). Signe que le défi, certes de taille, ne relève pas de l’impossible.
Impossible de conclure : tel aura été le sentiment pour Vimala Heriau et Margot Lambert. Face à O’Donnel/Torrance, on aura longtemps cru les Bleues capables d’accompagner les meilleurs dans la soirée, dans un marathon d’1h10 finalement à l’issue tragique (21-18, 26-28, 21-15). Ce n’était là qu’un exemple parmi tant d’autres. Bastian Kersaudy, avec Anne Tran (16-21, 16-21 face à Arends/Piek) et Jordan Corvée (15-21, 12-21 face à Lin/Tseng), a fait face à trop fort. Thomas Rouxel n’a pu suivre le rythme imprimé par Toby Penty (21-17, 21-14) et le duo Gicquel/Labar a certes rivalisé face à Bay-Smidt/Mølhede, mais sans plus de réussite (15-21, 18-21). Pendant longtemps, la journée française a ressemblé à un vendredi noir.
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