Crédit photo : Sylvain Nalet

Où s'arrêteront Taï Tzu Ying et Kento Momota ? À force de gonfler leurs incroyables statistiques, la Taïwanaise et le Japonais ont presque éclipsé les sacres de Gideon/Sukamuljo et Ahmad/Natsir sur leurs terres lors de l'Indonesia Open 2018. Avec les Championnats du Monde en ligne de mire, les deux solistes terrassent la concurrence.

Momota, cauchemar d'Axelsen

Le retour de Kento Momota ? La pire chose qui pouvait arriver à Viktor Axelsen. Champion du monde l'an passé pour la première fois, le retour du Nippon dans le jeu relègue le Danois au second plan en 2018. Une réalité aperçue encore davantage ce dimanche, Momota prenant aisément le pas sur son adversaire du jour pour porter le total de ses victoires à huit unités en neuf confrontations avec le géant d'Odense.

Comme lors de leur affrontement lors de la dernière Thomas Cup, le duel a tourné court en faveur de Momota. 21-17, 21-9 à Bangkok, 21-14, 21-9 à Jakarta : comme face à Lee Chong Wei, Axelsen perd les pédales, et sa confiance, à quelques jours des Mondiaux de Nanjing, est désormais au point mort. Tout le contraire d'un Momota toujours plus impressionnant : 36 matchs cette saison pour le Nippon, et un total de 33 victoires.

Battu en finale à Kuala Lumpur par Lee Chong Wei, Momota a cette fois dominé le Malaisien en demi-finales pour retrouver le succès sur le circuit BWF World Tour, anciennement Super Series. Également vainqueur des Championnats d'Asie cette année, son dernier titre Super Series remontait lui en 2016 lors de l'India Open, face à un certain... Viktor Axelsen. Certaines choses ne changent pas, même avec le temps.

La domination japonaise sur la discipline du double dames, elle aussi, commence à durer. Dans un duel 100% nippon, Fukushima/Hirota, défaites en finale du All England, se sont cette fois adjugées le second titre BWF World Tour 1000 de la saison. Elles auront eu besoin de 56 minutes pour se défaire de Matsumoto/Naghara (21-14, 16-21, 21-14).

L'Indonésie finit en beauté

Et si le Japon aurait bien voulu que l'adage du jamais deux sans trois s'applique aujourd'hui, Takuto Inoue et Yuki Kaneko n'auront eux pas trouvé les ressources face à Marcus Fernaldi Gideon et Kevin Sanjaya Sukamuljo. Revenus de très loin en quarts de finale face à Conrad-Petersen/Kolding, les protégés de l'Istora Senayan de Jakarta n'avaient d'autre choix que de s'imposer ce dimanche. Une tâche réalisée sans grandes difficultés (21-13, 21-16), synonyme d'un quatrième titre en 2018.

Tenants du titre, Tontowi Ahmad et Liliyana Natsir, eux, ont eu la bonne idée de conquérir leur premier titre de la saison sur leurs terres face à Chan/Goh (21-17, 21-8). De bonne augure avant les Mondiaux, dont ils seront, aussi, les vainqueurs sortants.

34 matchs, 33 victoires : si Momota est impressionant, que dire de Taï Tzu Ying (!), toujours plus intouchable. La jeune Chen Yufei a eu beau surprendre la reine du circuit, ça n'a duré qu'un temps. Le temps pour la Taïwanaise de mettre une nouvelle fois tout le monde d'accord sur son ultra-domination. 54 minutes de jeu et une victoire en trois manches (21-23, 21-15, 21-9) auront suffit pour s'offrir un cinquième sacre cette année.

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