Les rebondissements du début de semaine à Sydney n'ont pas été démentis par cette journée de demi-finale ! le jeune prodige danois Viktor Axelsen en est le principal artisan, encore impressionnant aujourd'hui face à Jorgensen. Autre élément étayant ce renouvellement de génération : la voie royale ouvertes à plusieurs challengers aux dents longues pour une première finale en Superseries. De quoi faire douter l'autorité des leaders rescapés, à l'instar de Chen Long (1) ou Lee/Yoo (1) ? Réponse demain dans des finales qui s'annoncent alléchantes !
Axelsen et Marin au sommet de la vague australienne
Dans le duel des ténors du simple danois, la pression avait choisi son camp. Opposé au jeune Viktor Axelsen auréolé du scalp de Lin Dan, gage de sa montée en puissance et en confiance, Jan Jorgensen (3) est apparu tendu et crispé une grande partie de la rencontre. En atteste ses quatre fautes directes à 16-16 dans la première manche. Tout l'opposé de partenaire d'entraînement. Patient et efficace dans son jeu d'attaque, le géant d'Odense a logiquement surclassé son aîné en deux petits sets (21-17/21-15), et affirme son autorité dans la hiérarchie scandinave comme sur la scène internationale.
Il croisera le fer en finale avec l'imperturbable colosse de la CBA, Chen Long (1), qui a su, lui, faire rentrer dans le rang son lieutenant, Tian Houwei (21-15/21-19).
On peut être pimpante face à la championne olympique Li Xuerui (1) en quarts, et étouffée le lendemain par la championne du monde Carolina Marin (2). C'est l'enseignement du jour pour Sung Ji Hyun (7), jamais totalement rentrée dans son match. La faute à l'enchaînement des matches, sûrement, mais aussi à la furia et à la pression constante de l'Andalouse, qui n'a jamais baissé de tempo, ni desserré son emprise sur la Coréenne.
La deuxième finale australienne de l'Espagnole promet d'être explosive (et vocale !) : seule rescapée de l'empire du milieu chez ces dames, Wang Shixian (5) l'attend de pied ferme. Sevrée de titres depuis les IFB 2014, l'ex n°1 mondiale a balayé sans trembler Bae Yeon Ju (21-19/21-16)
La jeune garde asiatique montre les crocs
Le plat de la vengeance était à peine tiède. Défaits en finale du mixte des championnats d'Asie le mois dernier par Ahmad/Natsir (2) , la surprenante paire de Hong-Kong Lee/Chau a dominé son sujet en les écartant de la route vers le podium, pour s'offrir une première finale en Superseries. Ils y rencontreront les pépites et futures stars de Li Yongbo, Bao Yixin/Liu Cheng(4), au destin étrangement parallèle avec celui d'Axelsen : or des Mondiaux junior en 2010, bronze des Mondiaux 2014 à Copenhague, ils se succéderont demain pour obtenir le graal austral.
Ce n'est certainement pas cette paire chinoise que l'on attendait en finale. Pourtant, déjouant tous les pronostics en tant que 5è paire des doubles hommes de la CBA, ce même Liu Cheng visera avec Lu Kai le doublé, après avoir sorti Liu/Qiu (6). Exit également pour Chai/Hong (4), dominés par les n°1 mondiaux Lee/Yoo. Bousculés, les Coréens ont su hausser le ton pour garder la main dans le money time (22-20/21-18), n'ont toujours pas lâché de set à Sydney, et endossent le costume des grands favoris pour le titre .
Enfin, presque la routine chez les dames avec le duel sino-chinois Ma/Tang (5) contre Tang/Tian (6) au programme de demain. Sans doute un brin trop timorées, Pedersen/Rytter-Juhl (2) ont cédé face aux premières (21-16/21-18), tandis que Matsutomo/Takahashi (1) n'ont pas réussi à faire respecter leur rang contre les secondes.
kosiric
Le 30/05/2015 à 16h42 (0)Thomas-BAD
Le 30/05/2015 à 23h19 (0)FransV
Le 31/05/2015 à 1h31 (0)Sur cet open, il sort du lourd quand même !
XUE Song, Lin Dan, Jorgensen, dans un moindre mesure Ponsana c'est peut-être bien son plus beau tournoi !