Crédit photo : Sylvain Nalet
Christo Popov étouffe Ren Chengming
Il n’a jamais rien lâché. Un temps dans l’ombre de son frère Toma Junior Popov, le petit frère s’est fait un prénom depuis bien longtemps. Là où son frère a échoué à deux reprises (double quart de finaliste en 2016 en simple et en double hommes), Christo Popov a fini par y parvenir. Quart de finaliste à seulement 15 ans en 2017, il avait pris une énorme claque l’année passée en se faisant sortir dès le premier tour. Forcément, la déception était grande pour celui qui était rentré dans le top 8 mondial un an auparavant.
Mais l’histoire de Christo Popov avec les Mondiaux juniors n’était pas encore terminée. Pour sa troisième participation - et probablement pas la dernière - le Fosséen n’avait plus le temps d’attendre. Alors que la majorité des têtes de série sont dans leur dernière année junior (7 des 10 premiers sont nés en 2001), Christo n’a que 17 ans et sera très probablement à Auckland en 2020. Alors évidemment ces exploits de précocité sont du déjà vus en Asie avec Ratchanok Intanon qui était déjà triple championne du monde junior à 16 ans… ou encore Kunlavut Vitidsarn double champion du monde à 17 ans et encore en lice pour un triplé jamais réalisé chez les hommes.
Si l’entame de compétition de la pépite tricolore était loin d’être celle rêvée avec notamment un set lâché face au Thaïlandais Varot Uraiwong (21-11, 15-21, 21-9), son niveau de jeu global était rassurant. Facile vainqueur du Japonais Kawamoto au troisième tour (21-9, 21-5), il s’imposait également en patron en 8ème de finale face au Taïwanais Lin Kuan-Ting (21-11, 22-20). Opposé au Chinois Ren Chenming pour une première médaille mondiale, l’affrontement avait tout d’un piège. Ren - de la même génération que le Français - n’est que 24ème au ranking junior mais sa victoire face à la tête de série 2 Brian Yang annonçait la couleur.
Le joueur de la CBA profite d’un mauvais début de set de Popov, auteur d’un réveil trop tardif, pour prendre les devants (21-16). À l’initiative des échanges depuis la fin du premier set, le tricolore ne relâche plus l’étreinte. Rapidement dépassé (9-7 puis 15-7), Ren Chengming voit son adversaire revenir dans la partie (16-21, 21-10). Avec beaucoup de variations mais un jeu toujours aussi porté sur l’offensive, Christo Popov met son adversaire en grande souffrance. La différence est rapidement faite pour le Bleuet qui, impressionnant de maîtrise après la perte du premier set offre à la France la première médaille mondiale de son histoire. Au moment de célébrer, la tête est sans doute déjà à demain : au menu pour une place en finale, le Chinois Li Yunze qui a déjà battu Christo Popov au mois de septembre.
Luciole
Le 12/10/2019 Ã 11h34 (0)Benoit Castela
Le 12/10/2019 Ã 17h26 (0)