Crédit photo : Sylvain Nalet
Ginting a tout tenté, Momota l’a écoeuré
Sur les terres de son premier sacre, Kento Momota est venu glaner le second titre de sa carrière à Singapour. Dans la cité-État de Singapour, le numéro un mondial s’est rappelé au bon souvenir du 12 avril 2015 qui l’avait révélé aux yeux du grand public. A deux points de prendre la porte contre Sai Praneeth mardi, puis en grande difficulté dans le second set face à Axelsen hier, le Nippon s’est à nouveau sorti d’un piège pourtant parfait.
Anthony Ginting n’avait jamais perdu lors de ses quatre finales sur la scène internationale. Impressionnant face à Chen Long (21-9, 21-18) puis face au tenant du titre Chou Tien Chen hier, l’Indonésien a encore élevé son niveau de jeu aujourd'hui. Le premier set est un récital tactique de la part de Ginting (21-10) face à un Momota apathique. Bien décidé à laver cet affront, le prodige de la province de Fukushima revient sur le court avec d’autres intentions. Et dans une seconde manche qui atteint des sommets, le Japonais va refaire le coup d’hier. Mené 16-11, il renverse à nouveau la situation (10-21, 21-19).
Incorrigible, le joueur de la NBA se retrouve encore derrière (12-8) dans la troisième manche. Oui mais voilà, Kento Momota n’est tout simplement pas comme les autres. Parfois écoeurant, parfois malmené mais toujours trop fort. L’Indonésien va encaisser un terrible 13-1 qui le privera de titre à Singapour. Rarement, très rarement même, Kento Momota avait laissé exprimer une telle joie. C’est dire à quel point Ginting l’a poussé dans ses retranchements, mais encore une fois le numéro un mondial est sorti vainqueur.
Taï Tzu Ying a maîtrisé, Matsumoto/Nagahara se rapprochent
Sans doute un peu empruntée après son titre en Malaisie, Taï Tzu Ying aura vécu une nouvelle longue semaine à l’instar de son homologue chez les hommes. Deux victoires en trois sets face à Zhang Beiwen et Sung Ji Hyun avant de passer proche de la correctionnelle hier face à Akane Yamaguchi, la numéro une mondiale n’affichait pas une fraîcheur physique optimale contrairement à son adversaire, Nozomi Okuhara particulièrement expéditive depuis mardi.
Dès l’entame du match, on comprend rapidement que la TTY d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui. En grande réussite dans les longs échanges, la Taïwanaise a battu Okuhara sur son propre terrain de jeu. Les fautes directes commises en demi-finale n’était qu’un mauvais souvenir, et malgré un rythme de jeu plus lent, Taï Tzu Ying remporte son second titre consécutif (21-19, 21-15) face à celle qui sera sa nouvelle dauphine au classement mondial dès lundi.
L’empire du soleil levant repartira tout de même avec un titre de son clan féminin. Les championnes du monde Matsumoto/Nagahara se sont imposées en deux sets face aux surprenantes Coréennes Kim/Kong (21-17, 22-20). La course olympique se rapprochant à grand pas et les Nippones se rapprochent tout aussi vite d’une première place mondiale qui sera précieuse pour aller à Tokyo.
Crédit photo : Aurélie Millauriaux
Kamura/Sonoda récompensés, premier titre majeur pour Puavaranukroh/Taerattanachai
Dans une finale du double hommes très disputée, les Japonais Kamura/Sonoda et les éternels Ahsan/Setiawan ont offert un beau spectacle. Les Indonésiens, vainqueurs de trois des quatre confrontations dont la dernière au All England partaient avec un net avantage psychologique. Les Nippons, tombeurs des Minions hier prennent pourtant le meilleur départ (21-13).
Les vétérans indonésiens ne vont pas mettre longtemps à recoller malgré une frayeur en fin de set (21-13, 19-21). Un réveil qui ne sera qu’éphémère pour les doubles champions du monde. Sans solution face à la vitesse de jeu imposée sur le mi-court et l’avant du terrain, ils s’inclinent logiquement (21-13, 19-21, 21-17). Takeshi Kamura et Keigo Sonoda peuvent enfin lever les bras, là où ils avaient perdu leur première finale de Super Series deux ans auparavant.
Tout simplement trop forts. Les Thaïlandais Puavaranukroh et Taerattanachai ont infligé une terrible leçon aux Malaisiens Tan/Lai (21-14, 21-6). Lancés sur les mêmes bases que pour leur demi-finale face à Zheng/Huang il n’ont pas laissé la moindre chance à leurs adversaires, 26ème mondiaux. Pour leur cinquième finale sur le circuit World Tour (anciennement Super Series), ils s’offrent un premier titre qui vient récompenser une superbe progression ces derniers mois.
Katogan
Le 14/04/2019 à 15h51 (0)HawkEye
Le 14/04/2019 à 21h48 (0)