Crédit photo : Sylvain Nalet
Intanon fait des misères à Marin, Son Wan Ho parole à la constance
Brillante tout au long de la semaine, la Thaïlandaise Ratchanok Intanon a une nouvelle fois réalisé des prouesses sur le court 1 de l’Axiata Arena. On vous en a parlé hier mais sa performance vendredi en quart de finale reste un modèle du genre. Sans complexe et totalement relâchée, Intanon avait infligé une claque à Taï Tzu Ying (21-14, 21-13). Mais souvent, trop souvent, la Thaïlandaise peine à finir les semaines, rattrapée par son physique. Début de saison ou pas, Goh Jin Wei n’a eu aucune chance hier et Carolina Marin n’en a pas eu beaucoup plus aujourd’hui.
Dans un premier set à sens unique, Intanon se balade face à une Marin en perdition. L’Andalouse, hors-sujet et dépassée par la vitesse de jeu imposée laisse filer la première manche (21-9). Les consignes de Fernando Rivas font effet mais malgré une avance de trois points (10-7), Marin ne parvient pas à prendre les devants à la pause (10-11). Intanon va lui infliger un sévère 7-0 pour mener 19-12 mais ne parvient pas à conclure et se retrouve dos au mur, obligée de sauver un volant de set. Mais ce retour était trop tardif, l’Espagnol ne convertit par son unique chance et s’incline logiquement. Tombée face à plus forte qu’elle (21-9, 22-20), la triple championne du monde n’avait pas les armes pour rivaliser avec Intanon qui met fin à un an de disette jour pour jour.
Le forfait de Daren Liew aurait-il eu des conséquences sur l’excellente forme physique de Son Wan Ho ? En tout cas, Chen Long, intraitable hier face à Axelsen a semblé un peu dans le dur dans ce duel de défenseur hors normes. Précis sur ses attaques et dans son jeu au filet, le Coréen n’a laissé aucune chance au géant chinois (21-17, 21-19). En plus de mettre fin à plus de deux ans sans victoire face à Chen Long, Son Wan Ho devrait repasser devant son adversaire du jour au ranking mondial (4ème).
Crédit photo : Sylvain Nalet
Watanabe/Higashino, la classe à la japonaise
Les victoires sur le circuit valent chères en double mixte. Avec l’hégémonie imposée par Zheng/Huang la saison dernière (7 tournois), il ne reste pas grand chose pour les autres. Alors en leur absence, l’occasion était trop belle et les numéros trois mondiaux Watanabe/Higashino (tête de série 1) n’ont pas manqué de briller. Après s’être offert le mythique All England l’an passé dans une finale mémorable face à Zheng/Huang, la paire accroche un troisième tournoi du World Tour à son palmarès.
Leur seule frayeur aura eu lieue au premier tour face à la fratrie Magee, une alerte qui aura servi de leçon pour la suite de leurs aventures à Kuala Lumpur. Opposés aux Thaïlandais Puavaranukroh/Taerattanachai en finale, ils ont parfaitement saisi les opportunités malgré la domination de leurs adversaires. Les Japonais n’ont pas flanché dans les moments décisifs contrairement à leurs adversaires, incapables de conclure leur avance dans les deux sets (21-18, 21-18).
Crédit photo : Aurélie Millauriaux
Les patrons des doubles au rendez-vous
Yuki Fukushima et Sayaka Hirota sont les patronnes du double dames mondial depuis le mois de juin. Dans l’ombre de Matsumoto/Takahashi et désormais des étoiles montantes Matsutomo/Nagahara, c’est pourtant la paire Fukushima/Hirota qui est sur la plus haute marche du ranking depuis plus de 6 mois. Affichant une constance impressionnante (7 titres l’an passé), les Nippones débutent parfaitement leur année 2019 avec un premier titre. Face aux Indonésiennes Polii/Rahayu, il aura fallu un set avant de prendre la mesure de leurs adversaires (18-21, 21-16, 21-16). En enchaînant une sixième victoire consécutive face à leurs adversaires du jour, les Japonaises annoncent déjà une saison ou il ne restera que miettes pour les autres nations.
Au grand dam du public, les Minions ont connu moins de soucis pour se défaire de la surprise locale Ong/Teo. Les Malaisiens n’ont jamais démérité dans cette partie, offrant des points spectaculaires. Mais les Indonésiens Gideon/Sukamuljo étaient trop forts pour la concurrence (21-15, 21-16). Déjà les promesses d’une ultra domination tout au long de la saison pour les numéros uns mondiaux.
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