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Le match Thaïlande-Chine dans la course aux titres du Thailand Masters 2017 a basculé en faveur de l'Empire du Milieu, avec trois titres au compteur. Bangkok aura aussi été le théâtre du sacre de Busanan Ongbamrungphan et du retour au premier plan de Tommy Sugiarto.

Ongbamrungphan dompte Ohori, Sugiarto revit

C'est à Bangkok, ici-même, qu'Aya Ohori avait remporté son premier Grand Prix Gold en octobre dernier, face à Busanan Ongbamrungphan. Quatre mois plus tard, la Japonaise et la Thaïlandaise se retrouvaient en finale, cette fois, du Thailand Masters. Et même si Ohori, souvent maître de l'échange et au jeu bien huilé avait battu à trois reprises son adversaire du jour, Ongbamrungphan avait soif de revanche. Coupable de trop nombreuses fautes, la jeune Japonaise a d'abord laissé filer le premier set (18-21), avant une bonne réaction d'entrée de deuxième manche (6-0). Mais retombée dans ses travers du premier set (11-6 puis 11-14), la Nippone a vu la locale couvrir les quatre coins du court et finir sur un nuage (21-18, 21-16). En l'absence d'Intanon, Ongbamrungphan, 20 ans, remporte le troisième titre de sa carrière, en attendant, pourquoi pas, de toquer aux portes du top 10.

En revanche, la marche était trop haute et l'écart trop grand pour un autre espoir local. La belle aventure de Kantaphon Wangcharoen sur ses terres s'est arrêtée en finale, ce dimanche. Face à Tommy Sugiarto, le jeune Thaïlandais aura rivalisé le temps d'un set (21-17, 21-11 en 40'). De retour au premier plan après une année 2016 bien terne, Sugiarto, 28 ans, démontre, malgré tout, qu'il est encore de la partie. Lui qui avait révisé ses gammes en Inde lors du championnat local en début d'année conquiert, un peu plus d'un an après sa dernière victoire internationale, un titre chargé d'émotions.

La Chine impériale en double

Chen Qingchen et Jia Yifan commencent l'année 2017 comme elles avaient fini 2016 : sur un titre. Vainqueurs à Macau puis à Dubaï, elles portent leur série d’invincibilité à 14 victoires consécutives. À Bangkok, elles n'ont d'ailleurs pas concédé le moindre set. Face à Supajirakul/Taerattanachai, elles n'ont pas flanché (21-16, 21-15) pour remporter leur neuvième titre côte à côte sur la scène internationale. Une bonne mise en jambes avant de s'envoler pour Ho Chi Minh, où la Chine comptera sur ses dames pour remporter les Championnats d'Asie par équipes.

Depuis leur association en septembre dernier, au lendemain des JO, Huang Kaixiang et Wang Yilyu étaient, eux, toujours à la recherche d'un premier titre. Opposés aux fougueux taïwanais Lu/Yang, les jeunes Chinois ont fini par l'emporter dans un match qui aura enflammé le Nimibutr Stadium. Révélés lors de leur demi-finale au Korea Open l'an passé, ils ont dû batailler pendant près d'1h15 pour se défaire des joueurs de Taipei, qui s'inclinent, comme en Inde, à une marche du titre (21-19, 21-23, 21-16).

Jamais deux sans trois. Zhang Nan et Li Yinhui se sont chargés de ramener un titre de plus dans l'escarcelle chinoise. Un deuxième titre pour leur quatrième apparition côte à côte, signe d'une paire qui fonctionne. Puavaranukhroh/Taerattanachai, leurs adversaires du jour, se sont d'abord cassés les dents sur l'imperméable défense du triple champion du monde et de sa jeune partenaire de 19 ans (11-21). À force de subir, les Chinois ont cependant plié devant les nombreux assauts thaïlandais dans une ambiance électrique (21-11, 20-22). Mais les espoirs locaux, inéluctablement, ont fini par s'éteindre, dans un troisième set rapidement plié (21-13). Finalistes, Puavaranukhroh/Taerattanachai en profitent cependant pour ravir la place de numéros un nationaux à Isara/Amitrapai, et font leur entrée dans le top 10 mondial.

Les résultats du Thailand Masters 2017 ICI