Lee Zii Jia est un joueur de simple malaisien né en 1998. Plus jeune, il s’illustre aux Championnats du monde juniors 2016, avec une médaille d’argent par équipes mixtes et une médaille de bronze en simple. Ses performances remarquables lui ont rapidement valu une place au sein de l'Association de badminton de Malaisie. Dès 2017, il participe aux Jeux d’Asie du Sud-Est avec l’équipe nationale et repart avec l’argent. Quelques semaines plus tard, le badiste asiatique remporte son premier titre senior au Polish International, contre Soong Joo Ven. Le démarrage de la saison 2018 n’est pas facile. Excepté une troisième place aux Championnats d’Asie par équipes, il est éliminé prématurément, pendant plusieurs mois, des tournois du circuit international. Lee Zii Jia ne retrouve le chemin de la victoire qu’en octobre, lors du Chinese Taipei Open (Super 300). Il le fait avec la manière, en battant le numéro 4 de l’époque en demi-finale, le Taïwanais Chou Tien Chen. Vainqueur ensuite de Riichi Takeshita, il décroche son premier titre du HSBC BWF World Tour. Cette performance lui permet de passer de la 60e à la 43e place mondiale. Les années se suivent et se ressemblent pour Lee Zii Jia, qui ne brille que rarement, mais toujours dans des moments importants. Il remporte notamment les Jeux d’Asie du Sud-Est 2019, en battant Loh Kean Yew, et repart également avec l’argent par équipes.
Même s’il ne semblait pas au meilleur de sa forme sur ses dernières saisons, le joueur malaisien entame tout de même l’année 2021 en tant que numéro 11. Il sait tenir son rang, avec des tournois de plus en plus satisfaisants, jusqu’à sa victoire majeure au All England Open (Super 1000). Après plus de deux ans sans titre sur le circuit, il s’adjuge son premier tournoi de cette envergure face au numéro 2 mondial, le Danois Viktor Axelsen. Malheureusement pour Lee Zii Jia, des blessures viennent gâcher sa fin de saison, l’obligeant à abandonner en finale de l’Hylo Open, puis en quarts des Championnats du monde. 2022 commence sur les chapeaux de roues pour le Malaisien, qui annonce quitter l'Association de Badminton de Malaisie (BAM), citant le mécontentement avec les exigences de l'association et le désir de plus de liberté en tant que joueur. Interdit alors, pendant deux ans, de participer à tous les tournois internationaux qui nécessitent l'approbation de la BAM, ainsi qu’à tous les tournois sanctionnés par la Fédération mondiale de badminton, Lee fait appel de cette décision. Cette sanction a par la suite été très rapidement levée. Ces événements ne semblent pas avoir trop perturbés le joueur asiatique, qui après avoir atteint la demi-finale de deux tournois, remporte les Championnats d’Asie en simple et par équipes. Il enchaîne même avec un titre au Thailand Open (Super 500). Alors cinquième tête de série aux Championnats du monde et au vu de sa forme du moment, il se présente comme un sérieux candidat au titre. À la surprise générale, il s’incline au troisième tour face au Chinois Zhao Jun Peng, après plus d’une heure de match.
Après une période intense, il est difficile pour Lee Zii Jia de continuer à garder le rythme. Si en 2023, il réussit à décrocher une deuxième médaille de bronze à la Sudirman Cup, il fait aussi face à de nombreuses sorties prématurées, lors des premiers tours du circuit international. Dix-sept mois après son dernier titre au Thailand Open (Super 500), le badiste malaisien met fin à cette spirale infernale en remportant l’Arctic Open (Super 500). Il enchaîne avec une finale au Denmark Open (Super 750), mais s’incline face à Weng Hong Yang, se contentant de la deuxième place deux années de suite. Le premier tournoi de 2024 n’est pas le meilleur souvenir de Lee Zii Jia. À domicile pour le Malaysia Open (Super 1000), il est défait dès le premier tour par le Chinois Lu Guang Zu. Une mauvaise période s’enchaîne jusqu’au Thailand Open (Super 500). Alors qu’il n’avait pas dépassé les quarts depuis le début de la saison, Lee remporte le tournoi. Quelques semaines plus tard, et juste avant les Jeux de Paris 2024, il s’adjuge l’Australian Open (Super 500), de quoi le mettre dans les meilleures conditions pour le rendez-vous d’une vie. Le joueur malaisien débute ces Jeux olympiques confiant et au rang de numéro 7 mondial. Son parcours est parfait jusqu’en demi-finale, où il bute sur un Kunlavut Vitidsarn très en forme. Il reste une chance à Lee Zii Jia pour ne pas rentrer bredouille. Opposé à l’Indien Lakshya Sen, il passe à côte de son premier set, mais se ressaisit pour finalement s’emparer du bronze. Il devient alors le troisième joueur malaisien de simple hommes à remporter une médaille aux Jeux olympiques, après Rashid Sidek et Lee Chong Wei.