Crédit photo : Badmania.fr

A quelques semaines de l'Assemblée Générale élective de la FFBaD, Jean-Michel Richard de la liste Bad 2028, le pari des expériences répond à vos questions ! Interrogé par nos soins sans avoir pris connaissance des questions au préalable, le candidat à la présidence de notre Fédération répond sans détour sur des thématiques aussi variées qu'importantes. Pour une lecture plus agréable, nous vous proposons une première partie aujourd'hui. La seconde partie sera disponible sur notre site demain à 17h30.

"Les vétérans sont des joueurs tellement investis"

Question 1 – Benoît : Quelle place ferez-vous aux Vétérans en cas d'élection au poste de président de la FFBaD ?

Vaste sujet aussi que nos vétérans. A ce jour, il y a peu de formules de jeu qui leur sont proposées et qui s'adressent vraiment aux vétérans. Il y a bien quelques départements qui ont pris l'initiative de créer des interclubs, mais c'est franchement trop peu nombreux. Il faut que l'on puisse développer ce schéma là à une plus grande échelle, que la Fédération coordonne ces formules de jeu qui doivent pour moi leur permettre de se retrouver et de prendre du plaisir dans un mode de compétition qui soit accessible à la plus grande partie des vétérans. C'est tout de même quelque chose d'extrêmement important. Si ça plaît, il faut envisager avec eux de la déployer à un niveau régional et peut-être à terme de la déployer un niveau national. Pour ça, il faut bien sûr l'adhésion des vétérans et qu'on soit en mesure et en capacité de répondre à leurs attentes.

En parallèle, selon moi, il faut qu'on envisage de réformer le championnat de France Vétérans. Il faut proposer une évolution de son format actuel. C'est vraiment difficile de trouver des organisateurs qui soient en capacité d'accueillir sept à huit cent joueurs, ce qui en fait une très belle fête du badminton, mais qui est encore une fois extrêmement compliquée à mettre en ½uvre. Nous pourrions peut-être proposer aux vétérans un circuit départemental puis régional qui débouche sur une qualification au championnat de France Vétérans. Bien sûr, on aura moins de joueurs qui seront concernés pour obtenir ce titre de champion de France lors de ces championnats nationaux mais il sera plus simple de trouver des organisateurs en mesure d'accueillir cet événement.

Les vétérans sont des joueurs tellement investis dans le développement du badminton, qui ont permis à notre sport d'évoluer et ce serait la moindre des choses de proposer une formule de jeu basée bien sûr sur du sportif, en complément du championnat de France, mais qui soit également un temps de rencontre, de convivialité entre eux pour prendre du plaisir à se retrouver ensemble autour du badminton. Ce sont des valeurs importantes du badminton et ils en sont l'exemple typique.

Question 2 – Nicolas : Trouvez-vous déontologique d'embaucher un ancien administrateur de la FFBaD non validé par l'Assemblée Générale ?

Il s'agit certainement de Renaud Platel, le responsable d'IT Soluce. A ce jour, son embauche n'est pas actée et il est donc un simple licencié qui n'a plus d'impact dans des décisions politiques pouvant générer un conflit d'intérêts. Au départ, nous étions passés par une convention réglementée qui n'avait pas été approuvée par l'assemblée générale, donc monsieur Platel s'était retiré du Conseil d'Administration et ainsi éviter tout conflits d'intérêts. En conclusion, son embauche n'a pas abouti. Donc ce sera à la future équipe de décider de la pertinence d'embaucher cette personne ou quelqu'un d'autre.

Toujours est il qu'une fédération de 200.000 licenciés avec une seule personne dédiée aux ressources du numérique et de l'informatique, ce n'est pas assez. On est largement en sous-effectif et il faudra envisager un déploiement d'un service informatique plus conséquent en interne.

"envisager la création d'un centre unique"

Question 3 – Solène : Comment expliquer les nombreux départs de joueurs et joueuses de haut-niveau de l'INSEP ces derniers temps ?

Par la création de l'Agence Nationale du Sport (ANS) en août 2019, l’État est de plus en plus prenante dans les décisions et les orientations de la gestion des athlètes de haut niveau et surtout de la très haute performance. Il vient encore d'éditer une directive qui s'intitule « Ambitions bleues » et qui précise vraiment les attentes, donc au niveau de la Fédération, on lutte avec l'ANS et avec M. Claude Onesta pour justement ne pas permettre trop de départs de l'INSEP.

La filière de simple féminin a donc basculé cette année sur le pôle de Talence, mais le but, c'est que l'on puisse au niveau de la FFBaD, prendre en charge tous nos athlètes. L'ANS se propose de prendre en charge uniquement quatre athlètes et dans un sport d'opposition comme le nôtre c'est bien sûr impossible à envisager. Soit on dit qu'on reste à l'INSEP car c'est quand même un pôle extrêmement intéressant en terme de recherche, en termes de suivi médical et qui permet franchement l'optimisation de l'évolution sportive de nos athlètes. Soit on sera à terme obligé d'envisager la création d'un centre unique pour remettre tous les joueurs et tous les encadrants dans ce centre unique. Mais c'est une réflexion qu'on doit avoir avec tous les acteurs : joueurs et entraîneurs, pour trouver la meilleure solution possible.

Aujourd'hui, la Fédération a besoin de gérer cet accès à la haute performance et ce ne sont pas quatre athlètes qui suffisent à faire briller le badminton. Pour que ces quatre athlètes puissent performer, il leur faut de l'opposition. Ça veut dire qu'en interne, on va être obligé de réviser le plan de performance fédérale avec la DTN et surtout avec la cellule de la haute performance.

Ensuite au niveau régional, on doit permettre d'optimiser l'accès en s'appuyant sur les Ecoles Française de Badminton (EFB), sur les clubs avenir et sur les pôles espoirs. C'est aussi ce fonctionnement qu'on doit réviser et redynamiser pour permettre aux athlètes de pouvoir s'épanouir au mieux. On sait que les athlètes de haut niveau pour performer, doivent être dans d'excellentes conditions et à tous niveaux. Donc, c'est important de pouvoir le proposer aux athlètes. Le but, encore une fois, c'est de pouvoir concilier les directives de l'ANS haute performance et les besoins de notre Fédération pour que les athlètes performent et surtout, que les athlètes en devenir puissent aussi se confronter et progresser dans de bonnes conditions.

Question 4 – Pascal : La contribution de 2¤ par joueur et par tournoi était-elle la meilleure solution pour financer les nouveaux outils numériques ?

Il est apparu très certainement que c'était la bonne solution puisque la participation fédérale de 2 euros ne contribue pas uniquement au développement du numérique mais également à la haute performance, justement, mais qui permet aussi de compléter des appels à projets sur le sport pour tous. Les actions sociétales sont parfois aussi financées, à moindre niveau, par cette participation fédérale. On a aussi considéré que les compétiteurs consommaient un peu plus que les joueurs non compétiteurs et en ce sens-là, on les a sollicités pour mettre à leur disposition des outils qui correspondent à leurs attentes.

Une Fédération comme la nôtre ne peut pas rattraper son retard sur le numérique d'un claquement de doigts. On a développé MyFFBaD qui est quand même un outil à disposition du licencié et on déploie également MyClub pour faciliter grandement la vie des dirigeants. On se doit de les aider et de leur libérer du temps pour qu'ils soient plus au contact de leurs adhérents et qu'ils puissent les accueillir dans de meilleures conditions. On n'est plus au temps du papier où le dirigeant (ou le responsable de créneau) doit courir après un certificat médical, un chèque et le formulaire d'inscription. Aujourd'hui, on doit évoluer, le numérique en fait partie, et on doit améliorer les services de la Fédération auprès de nos clubs.

La page dédiée à la liste Bad 2028, le pari des expériences ICI

En discuter sur le forum