Crédit photo : Sylvain Nalet
Batomene éteint Gilmour, Merkle se paie Caljouw
Qualification rimait avec réussite du côté des solistes. C’est en tout cas une théorie qui se vérifie pour Arnaud Merkle et Marie Batomene. Facile vainqueur en qualification de Soren Opti, Merkle affrontait le Chinois Liu Haichao, méconnu du grand public malgré son 81ème rang mondial (contre 152ème pour Merkle). Mais il évitait le piège d’une main de maître (21-9, 21-16) en réalisant une belle performance. De son côté, Marie Batomene disposait tranquillement de la Lettonne Radovka (21-11, 21-11) avec en ligne de mire un premier tour face à l'Écossaise Kirsty Gilmour.
Gilmour, 29ème mondiale mène 2-0 dans les confrontations directes et lorsqu'on s’y intéresse de plus près, les espoirs sont minces pour la tricolore. Mais Kirsty Gilmour apparaît brouillonne à l’image de ses multiples sautes de concentration. Des fautes, trop de fautes de la part de la Britannique. Tout le contraire de Marie Batomene, qui, elle, plus consistante, plus lucide, trouve les décalages et met son adversaire en difficulté. Très solide au moment de conclure (21-19, 21-17), l’Aulnaysienne s’offre la plus belle victoire de sa carrière et devra confirmer face à la Thaïlandaise Katethong (54ème mondiale). Elle sera accompagnée par Qi Xuefei, vainqueur de Lianne Tan (21-16, 21-15).
Et que dire d’Arnaud Merkle alors ? Le Mulhousien semble surfer sur la vague de son club en Top 12. Performant en ce début de saison, Merkle a concrétisé sur la scène continentale aujourd’hui. Défait lors du premier set face au 35ème mondial Mark Caljouw (21-18), le pensionnaire du Red Star ne s’est pas démonté. Patient dans les échanges, téméraire en défense, il a su profiter des nombreuses fautes directes inhabituelles d’un Caljouw méconnaissable (18-21, 21-16, 21-15) pour s’offrir lui aussi ce qui ressemble à une de ses meilleurs performances.
Si l’aventure hollandaise s’est terminée prématurément pour Lucas Corvée et Toma Junior Popov face à Eetu Heino (21-15, 12-21, 21-18) et Sergey Sirant (21-15, 16-21, 21-15), tous les Bleus n’ont pas déçu. C’est notamment le cas d’un superbe Léo Rossi, sorti des qualifs et tombeur de son compatriote Thomas Rouxel (50ème mondial) dans le dernier match de la soirée (21-19, 16-21, 21-19). Après trois matchs d’une heure chacun, son duel face au champion olympique de la jeunesse Li Shifeng demain pourrait s’annoncer compliqué.
Crédit photo : Sylvain Nalet
Labar/Tran dernier mixte, Lefel/Tran marquent le pas
Engagés en qualifications hier, les jeunes mixtes tricolores Villeger/Bauer et Delrue/Heriau tombaient logiquement face à des paires plus expérimentées. C’est aussi l’expérience qui a sauvé le mixte français à Almere. Dans un duel 100% bleu, Ronan Labar et Anne Tran ne tombaient pas dans le piège face Adam/Lambert (21-11, 21-17). Opposés aux Danois Nohr/Thygesen pour une place en quart de finale, l’ancien duo aixois devra se montrer particulièrement solide.
Ronan Labar était également aligné en double hommes… aux côtés de Fabien Delrue. Pour une première, les deux hommes avaient la chance d’intégrer le tableau principal sans passer par la case qualification. Pourtant les deux hommes n’ont pas hérité d’un tirage facile avec les Thaïlandais Isriyanet/Kedren - le premier étant ancien vainqueur d’un Super 300 et le second ancien champion du monde junior -. Un tirage difficile qui se confirme sur le terrain (21-14, 21-17) : battu sans être véritablement loin du compte, il reste difficile de tirer des conclusions sur leur première association.
Sortis des qualifications hier, Samy Corvée et William Villeger n’ont rien pu faire aujourd’hui face aux médaillés olympiques et 17èmes mondiaux Ellis/Langridge (21-10, 21-15). Les plus gros regrets de cette seconde journée seront sans doute pour Eloi Adam et Julien Maïo. Face aux 58èmes mondiaux Bay-Smidt/Mølhede, les tricolores se sont inclinés sur la plus petite des marges. Malgré deux opportunités de l’emporter dans la première manche, ils ont été punis par des Danois plus décisifs dans les moments cruciaux (23-21, 24-22).
Alors qu'on évoquait les 900 points de différence qui séparaient Emilie Lefel et Anne Tran de leurs compatriotes Léa Palermo et Delphine Delrue, le chiffre est désormais faux. Malgré un mauvais départ, Delrue/Palermo se reprenaient face à Finne-Ipsen/Surrow (15-21, 21-15, 21-15) pour éviter une sortie de route anticipée. Une élimination que n'est pas parvenu à éviter le duo Lefel/Tran. Comme lors de l'US Open, elles se sont inclinées face aux Taïwanaises Cheng/Lee en trois manches (21-19, 17-21, 21-17); Delphine Delrue et Léa Palermo ne cessent de grapiller des points et malgré un possible affrontement avec la soeurs Stoeva en quart de finale, elles n'ont jamais été aussi proches.
yoyo0156
Le 10/10/2019 à 0h24 (0)Benoit Castela
Le 10/10/2019 à 10h25 (0)