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Simple Hommes : Christie et Ginting à la fête, pas Momota
Souvent pointé du doigt pour son irrégularité chronique, Jonatan Christie, grand espoir du badminton indonésien au palmarès presque néant, a fait taire ses détracteurs à domicile. Certes, hormis Shi Yuqi au premier tour (21-19, 19-21, 21-17), l'Indonésien aura effacé de sa route des éternels outsiders, tels Phetpradab (17-21, 21-18, 21-18), Wong Wi Ki Vincent (21-11, 21-18), Nishimoto (21-15, 15-21, 21-19) puis Chou Tien Chen en finale (21-18, 20-22, 21-15). Il faut dire que l'autre pépite indonésienne, Anthony Ginting, lui avait laissé le champ libre : tombeur de Momota (21-18, 21-18), puis Chen Long (21-19, 21-11), il n'avait cependant pas confirmé devant Chou (21-16, 21-23, 17-21).
Simple Dames : Taï Tzu Ying se ressaisit, Intanon toujours pas
Si les championnats du monde ne lui réussissent pas, Tai Tzu Ying n'en reste pas moins, à l'heure actuelle, la meilleure joueuse de la planète. La Taïwanaise l'a encore prouvé en réalisant une incroyable démonstration de force à Jakarta. Okuhara (21-15, 21-10), Nehwal (21-17, 21-14) et P.V. Sindhu, une nouvelle fois battue en finale (21-13, 21-16), en auront fait l'amère expérience. Encore dominée par Saina Nehwal en quarts de finale (21-18, 21-16), Ratchanok Intanon n'y arrive toujours pas en 2018.
Double Hommes : L'Indonésie à la folie
Qui de mieux, pour succéder à Ahsan/Setiawan, que les nouveaux idoles du peuple indonésien Marcus Fernaldi Gideon et Kevin Sanjaya Sukamuljo ? À domicile, les Minions, revanchards après des mondiaux manqués, ont pourtant connu un parcours semé d'embûches. Que ce soit face à Inoue/Kaneko (21-16, 19-21, 21-18), Goh/Tan (22-20, 21-19) ou Lee/Lee (21-15, 20-22, 21-12), les numéros un mondiaux n'auront jamais eu la tâche facile. En grâce sur ses terres, le duo Alfian/Ardianto, tombeur des champions du monde Li/Liu dans le dernier carré (21-14, 19-21, 21-13), n'est d'ailleurs pas passé loin de l'exploit face à leurs compatriotes en finale (21-13, 18-21, 22-24).
Double Dames : Le Japon surpris par Chen/Jia
Dans l'ombre du Japon depuis leur titre à Glasgow l'été dernier, Chen Qingchen et Jia Yifan sont venues rappeler à la planète badminton qu'il fallait, aussi, compter sur la Chine dans la discipline. Dominatrices de Fukushima/Hirota en demi (21-13, 21-17) puis de Matsutomo/Takahashi en finale (22-20, 22-20), les Chinoises de 21 ans ont envoyé un message au Japon, à deux ans des Jeux de Tokyo.
Double Mixte : Ahmad/Natsir, c'eût été trop beau
En tirant un trait sur les Championnats du Monde de Nanjing, Tontowi Ahmad et Liliyana Natsir, en quête du seul titre manquant à leur palmarès bien fourni, savaient que les regards seraient braqués sur eux. Difficiles vainqueurs de Seo/Chae (22-20, 21-17) puis de Lee/Chau (21-15, 17-21, 21-16), les Indonésiens se sont faits punir par Zheng Siwei et Huang Yaqiong (21-13, 21-18) dans le dernier carré. Vainqueurs autoritaires de Tang/Tse en finale (21-8, 21-15), les récents champions du monde succèdent à Zhang Nan et Zhao Yunlei au palmarès, et perpétuent la tradition du mixte chinois.
Compétition par équipes : Le Japon tient son hat-trick
Championnes d'Asie en février, du monde en mai, et dorénavant vainqueurs des Jeux d'Asie : les filles japonaises n'ont, une nouvelle fois, pas été inquiétées par leurs adversaires à Jakarta. Sacrée à dix reprises lors des onze dernières éditions, la Chine, battue 3-1 en finale, a dû logiquement céder sa couronne, synonyme de triplé pour la bande à Akane Yamaguchi.
Facile vainqueur de Hong-Kong en quarts de finale (3-0) puis moins dominateur face à Taïwan en demi (3-1), la Chine emmenée par Shi Yuqi a, comme lors de la dernière Thomas Cup, récupéré un bien cédé il y a quatre ans à la Corée. Sur ses terres, l'Indonésie aura croqué le Japon de Momota (3-1), mais ne sera parvenu, dans une finale exceptionnelle marquée par les victoires de Shi Yuqi et Chen Long après plus d'1h30 de jeu, à faire tomber l'Empire du Milieu (3-1). Médaillée depuis 1978, la Corée, battue en quart de finale, subit aujourd'hui les conséquences d'un creux générationnel sans précédent.
Dompu-Bad
Le 03/09/2018 Ã 13h58 (0)