Nouvelle journée de rebondissements pour les demi-finales du China Open 2014, avec les abandons du malheureux Zwiebler et de Shin Baek Seol en double hommes. Avant-dernière étape également marquée par le vent defraîcheur persistant venu des jeunes valeurs montantes, la jeune prodige Yamaguchi en tête, et la leçon de réalisme du maestro Lin Dan récitée au chéri de Coubertin, Chou Tien Chen.
Lin Dan, encore et toujours le patron
Éreinté par ses deux matchs marathon remportés contre Chen Long puis Kashyap Parupalli hier, le valeureux Mark Zwiebler jette l’éponge au cours du deuxième set. Et offre sur un plateau une première finale en Super Series au jeune leader du simple indien, K. Srikanth.
Eclipsé du devant de la scène par leurs homologues féminines Newhal et Sindhu, souvent aux avant-postes, mais rarement sur les marches des podiums des grands événements, le clan indien masculin est récompensé par une finale de gala face à l’épouvantail du circuit, Super Dan.
Bousculé par le phénomène Chou ? Au coude à coude ? Oui, sans doute… jusqu’au money time, et ce dans les deux sets. Mais finalement prévisible, sans forcer son immense talent, Lin Dan, par son travail de sape, sa présence létale au filet, et ses attaques chirurgicales, a signé l’épilogue de la retentissante série de victoires du héros des IFB 2014.
Il faut avouer que le jeune Taïwanais lui a facilité la tâche : dans un copié-collé de la première manche, Chou mène à 17-14 mais débranche son compteur au plus mauvais moment : manque de justesse, quatre fautes directes, il n’avait simplement plus les moyens de soutenir le combat (21-17/21/17).
Désormais 14ème au ranking mondial, Lin Dan entend bien bétonner demain son retour dans le top 10, précieux synonyme d’une place de tête de série sur les Super Series en 2015, et donc d’une relative assurance tous risques pour glaner des points dans la course aux qualifications aux JO de Rio.
Yamaguchi sur sa lancée, Yoo pour le doublé
Impressionnante depuis le début de la semaine, autoritaire face à Wang Shixian et Sun Yu, la double championne du monde junior de 17 ans, Akane Yamaguchi, dompte aujourd’hui Bae Yeon Ju (5). Et avec la manière. Expéditive dans le 1er set, elle transforme l’essai au 4ème volant de match (21-10/25-23).
Déjà détentrice du record de précocité en superseries avec le Japan Open 2013, elle affrontera demain dans leur première confrontation Saina Nehwal (6). Après l’Open d’Australie en début d’année, la médaillée de bronze olympique retrouve le chemin d’une finale en superseries. Mais aussi et surtout, en écartant Liu Xin, fait sauter le cadenas chinois installé depuis 2007 sur le simple dames du China Open.
Les affiches des doubles seront moins fantaisistes avec la présence des cadors de la discipline. Chez les hommes, le deuxième remake des Mondiaux de Copenhague en une semaine a tourné court suite à l’abandon de Shin Baek Choel, et donc encore en faveur des médaillés d’argent Yoo Yeon Seong/Lee Yong Dae (1).
Les Coréens tenteront de conserver le titre demain face à Chai/Hong (8). Egalement présent sur le front en mixte avec Eom, Yoo n’est pas non plus trop monté dans les tours pour venir à bout des locaux Lu/Yiaqiong (21-12/21-13). Une bonne opération en prévision de la rencontre en finale face au monument de la discpline, les médaillés d’or des JO, des Jeux d’Asie et Mondiaux 2014, Zhang/Zhao (1).
Soupir de soulagement avec la seule certitude d’or pour le pays hôte : le double dames et son « business as usual ». Avec un 4ème titre d’affilée dans le viseur, les redoutables Wang/Yu (5) disputeront la revanche de la finale des Mondiaux 2014 perdue face à leur rivales et championnes olympiques Tian/Zhao (1).
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