BITBURGER OPEN 2016 : La relève chinoise confirme

Publiée par Ivan Cappelli le dimanche 6 novembre 2016 à 19:46
Shi Y.
Crédit photo : Badmania.fr

Après avoir remporté quatre titres la semaine dernières aux IFB, les jeunes de la CBA ont démontré une nouvelle fois de quoi ils étaient capables. Malgré la fatigue accumulée, les tenants du titre de Coubertin ont tous récidivé au Bitburger Open 2016. La promesse d'entrée dans le top 10 pour beaucoup, et le signe que le temps n'affecte pas la qualité de formation de l'Empire du milieu.

Les pépites chinoises solides en simple

He Bingjiao a une nouvelle fois brillé cette semaine en Allemagne. Après avoir glané le Swiss Open, le Japan Open et les IFB, elle jouait sa quatrième finale de la saison face à la Thaïlandaise Nitchaon Jindapol. La jeune pépite se sera défaite de sa rivale sans jamais avoir être réellement inquiétée dans le premier set. La seconde manche est plus disputée mais He Bingjiao est plus solide dans le money time. Elle remporte cette finale maîtrisée de bout en bout (21-11, 21-18) sur un smash croisé parfait. Des résultats qui lui permettront de devenir la nouvelle numéro 1 chinoise en activité (Li Xuerui étant annoncée indisponible jusqu'Avril 2017), devant Sun Yu, et d'arriver avec le costume de favorite pour le China Open dans 15 jours..

Son compatriote, Shi Yuqi, confirme lui aussi à Sarrebruck. Le métronome de 20 ans a résisté à la fatigue pour venir à bout de Sourabh Varma, la victime de Lucas Corvée en finale du Belgian Open il y a 2 mois. L’Indien, retrouvant peu à peu son niveau de jeu a donné du fil à retordre au vainqueur des IFB. Shi Yuqi l’emporte de justesse après deux sets très serrés (21-19,22-20). Le prodige de la CBA, qui n’a échappé qu’un set sur le tournoi face au jeune indonésien Jonatan Christie, confirme donc sa bonne forme. Le champion olympique junior devra se reposer après trois semaines intenses en Europe.

Fuchs/Schoettler rate la dernière marche, Chen Qingchen inarrêtable

Les fantasques allemands Fuchs/Schoettler auront réalisé une semaine remarquable, malheureusement ils ne remporteront pas le titre à domicile. Ils sont stoppés en finale par les jeunes malaisiens Ong/Teo qui ont été plus réguliers sur l’ensemble du match (21-16,21-18).

La chinoise Chen Qingchen est véritablement infatigable. Elle atteint en Allemagne sa cinquième finale en trois semaines. En double dames, elle remporte le titre au terme d’un match accroché face à la paire thaïlandaise Kititharakul/Prajongjai (21-12, 21-19). Les Chinoises impressionnent et devraient rapidement intégrer le gotha mondial.

En mixte, la double championne du monde juniors réalise également le doublé IFB/Bitburger Open en s’imposant face au couple Adcock avec son partenaire Zheng Siwei. Les Chinois s’échappent dans le premier set juste après la pause et le remporte sans trop de souci. La deuxième manche sera très serrée mais les Anglais moins en confiance que leurs adversaires ne trouvent pas la clé les menant à la manche décisive (21-16, 23-21). Les Chinois remportent donc leur sixième titre de l’année, et prennent la descendance de leurs illustres aînés Zhang/Zhao et Xu/Ma en double mixte.

Les résultats du Bitburger GP Gold 2016 ICI

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  • ATH-YF
    Le 06/11/2016 à 23h48 (0)
    Quelle entrée en piste!
    Mais pas si surprenant dans une nation ou les gens en chient à leur boulot.
  • FransV
    Le 07/11/2016 à 3h18 (0)
    Il y a deux trois ans, D.Lansac disait à la TV (une petite chaine sportive, 360 sport, je crois) qu'elle voulait être n°1 mondiale.
    Mais que les chinois, s'entrainait "trop", sous entendu concurrence déloyal et travail de forçat ...4 à 6 heurs par jour, disait-elle. (de souvenir)
    J'avais alors fait le parallèle avec le football ou en France, il y a les centres de formation ou les joueurs mangent du foot, matin, midi et soir, donc +/- comme le badminton en Chine et probablement dans bon nombres de pays du top.

    Maintenant faire du bad, un sport étude n'est pas simple car il y a toujours une histoire de retour sur investissement ou image (pub, marketing) et aussi une histoire de mentalitée et de place dispo dans les clubs pour taper +
  • meistertim
    Le 07/11/2016 à 15h48 (0)
    Je ne comprends pas le "s'entrainait trop". C'est un peu le concept du sport de haut niveau de faire le maximum non :P?
  • Ivan Cappelli
    Le 07/11/2016 à 17h33 (0)
    La différence réside dans la relative absence de double-projet sports + études en Chine. Ce que Delphine voulait dire était plutôt que le temps d'entraînement que peuvent se permettre les joueurs (surtout chez les jeunes !) est bien moindre en Europe qu'en Asie. Une étude avait montré qu'un joueur Européen devait attendre l'âge de 28 à 30 ans pour atteindre le même volume d'entraînement que celui d'un joueur asiatique de 20 ans.
  • FransV
    Le 08/11/2016 à 4h58 (0)
    Le sport étude existe en Chine, comme en France (pour l'Athlé, le basket, le football et le tennis avec les académies).
    J'ai résidé a quelques centaines de mètres d'un des internats de sport étude (bad/foot/basket/athlé/TDT) dans le Guangdong (Sud de la Chine).
    C'est exactement comme en France avec peut-être le différence du nombre et la dureté de la sélection.
    Même le kung-fu est en sport étude en Chine (Académie).

    +100.000.000 d'habitants dans cette province de Chine, cela montre le potentiel incroyable de ce pays.
    Et donc non, les armes ne seront jamais égale, il y a le poids du nombre et par forcément comme le disait Delphine Lansac le temps d'entrainement.
    Les danois sont européen comme nous, comment font-ils pour sortir des Axelsen (Champion du monde Jr de souvenir), ou même le petit Antonsen qui arrive.

    N'oublions pas, nous sortons de craques de 16ans, 18ans dans des disciplines à centre de formation en France.
    Le bad ne dérogerait pas cette règle si il avait les même moyens que les sports comme le Foot, basket ... au moins dans la formation (détection dès 10ans dans le foot).

    En IDF trouver un club ou il est possible de tapé tous les soirs est quasi impossible, difficile de trouver un jeune de 10, 12 ans avec un "potentiel" sans des condition de jeu plus régulière.

    Dans ces conditions, ils arrivent à leur sommet à 28ans, mais un sommet qui est entre le top30 et le top80, difficile d'imaginé une médaille aux jeux ou une place sur le podium d'un grand event.

    Les résultats de nos jeunes contre l'Inde prouvent que le chemin est encore très long.
    Ils ramènent la France à un statut de simple participant dans les grands tournois.

    Un Toma Jr Popov avec un potentiel jamais atteint en France (c'est mon avis) ne peut pas grand chose contre un jeune inconnu, Lakshya Sen indien qui lui même ne peut rien contre les jap, chinois, indo, coréen de son age.
    Et des comme ça, l'Asie en sort 30 chaque année, heureusement ils ne restent pas tous sur le circuit.

    Le sujet est extrêmement vaste, j'espère, je crois que P.Gade et la FFBad vont dans le bon sens au niveau de la formation.

  • en3rgizR
    Le 08/11/2016 à 9h59 (0)
    "Un Toma Jr Popov avec un potentiel jamais atteint en France (c'est mon avis) ne peut pas grand chose contre un jeune inconnu, Lakshya Sen indien qui lui même ne peut rien contre les jap, chinois, indo, coréen de son age.
    Et des comme ça, l'Asie en sort 30 chaque année, heureusement ils ne restent pas tous sur le circuit. "

    Sauf que l'indien en question a 2/3 ans de moins que les joueurs de simple homme de ces championnats (2001 contre 1998/1999), qu'il a gagné ses matchs plutôt à l'aise et qu'il a fait finale au championnats d'Asie junior (avec des victoires contre des joueurs japonais, coréens, thaïlandais et chinois...).
  • Sebikun
    Le 08/11/2016 à 13h54 (0)
    Des opinions concernant le "cas" Carolina Marin ?
  • meistertim
    Le 08/11/2016 à 14h18 (0)
    C'est l'exception qui confirme la règle. Un talent totalement hors norme, qui par chance est tombé sur (peut être) le seul coach espagnol pouvant lui faire atteindre ce niveau durant sa jeunesse.
  • Sebikun
    Le 08/11/2016 à 14h42 (0)
    Après, je me demande si, comparée à nos français, ce n'est pas plus son tempérament que son entraînement qui fait la différence sur le terrain. :reflechi:
  • ATH-YF
    Le 09/11/2016 à 16h24 (0)
    Il ne faut pas cacher le fait que Carolina Marin perturbe beaucoup le mental des joueuses par son coté franchement irrespectueux. (Point que les J.A ont mis du temps à sanctionner et qu'il devrait encore le faire si besoin)
    Elle entre sur le terrain sans serrer la main, compense son gros manque de confiance en elle (= la peur de l'adversaire) par ses cris histoire de mettre une ambiance de merde pour dérégler au maximum le jeu en face.

    Si c’était d'ailleurs des cris de motivation (et pas d'intimidation/perturbation) elle les sortiraient aussi lorsque largement mené au score or c'est pas le cas..


    Sinon coté jeu son niveau est au poil y compris physiquement, son style offensif adapté, gauchère pour l'avantage tactique, un coaching sur mesure qui en comparaison est bien calme pour orienter comme il se doit la hargne et l’énergie de sa prodige.

    Mais sans sa tactique sonore d'anti-jeu bien des points ne lui serai pas donnés.
  • meistertim
    Le 09/11/2016 à 18h29 (0)
    Je ne suis pas du tout d'accord sur le "compense son gros manque de confiance en elle (= la peur de l'adversaire) par ses cris histoire de mettre une ambiance de merde pour dérégler au maximum le jeu en face". C'est justement parce qu'elle a un mental et une hargne sans égal que ce coté un peu malsain ressort (un peu à la nadal en plus extreme).
  • meistertim
    Le 09/11/2016 à 18h31 (0)
    On ne devient pas champion du monde a 19 ans dans un sport outrageusement dominé par les asiatiques avec un "manque de confiance en soi" (et puis deuxième championnat du monde et JO).