A J-4 avant le début des Yonex Internationaux de France de badminton 2014, les récents forfaits ont crée depuis quelques jours de sérieuses ouvertures pour les outsiders. Avec un contraste saisissant selon les tableaux ! Côté masculin, une brèche béante ouverte par les absences de Lee Chong Wei, Chen Long, et Lin Dan en simple. A l’inverse, grosse densité dans les autres tableaux, et particulièrement en simple dames, où ce sera la mission exploit pour parvenir à s’extraire de la tenaille chinoise formée par la triplette Li Xuerui, Wang Yihan et Wang Shixian. Le salut du suspense pourrait finalement venir des jeunes : l'occasion de vous présenter 6 tempéraments de feu qui pourraient secouer Coubertin en 2014.

Viktor Axelsen – Danemark – 20 ans

Pendant européen de Momota avec son titre mondial juniors en 2010 (une première pour un Européen) Viktor Axelsen est depuis longtemps annoncé comme le successeur du grand Peter Gade. Avec une incursion dans le top 10, le titre du Swiss Open en mars et le bronze des Mondiaux à domicile, l’année 2014 se conclut sur un bilan prometteur pour l'enfant d'Odense. Finaliste à Coubertin il y a 2 ans, parviendra-t-il à revenir sous les projecteurs sur des terres qui réussissent bien aux Scandinaves ?

Kento Momota – Japon – 20 ans

Précoce diamant de la productive école nipponne, il fait partie de la cohorte de champions du monde juniors ayant rapidement confirmé leur talent sur la scène principale des seniors. 2 ans après son titre acquis en 2012, il frappe déjà à la porte du top 10. Encore inconstant, mais boosté par la victoire du Japon en Thomas Cup, où il s’est illustré par sa solidité et sa victoire sur Du Pengyu, la plus belle patte gauche de la nouvelle vague possède tous les ingrédients du futur champion. La preuve dans une semaine ?

Tian Houwwei – Chine – 22 ans

Lui aussi auréolé par un titre aux Mondiaux juniors, cette fois en 2009, il est soumis a rude concurrence par ses illustres pairs de l’empire de milieu. Et s’en sort plutôt bien ! Déjà victorieux sur plusieurs Grand Prix Gold, dont celui d’Australie en 2013 où il s’était illustré en sortant Lee Chong Wei, il grimpe dans la hiérarchie du simple chinois…et dans le coeur de Li Yongbo. Au point d’être préféré à Wang Zhengming (qu’il a battu aux Super Series d'Australie cette année, et où il termine demi-finaliste), lors de l’épreuve par équipe des Jeux d’Asie de septembre dernier. Débarrassé de Chen Long et Lin Dan, va-t-il s’émanciper à Paris ?

Taï Tzu Ying – Taïwan– 20 ans

Sa volonté est forgée du même métal que les P.V. Sindhu ou autre Ratchanok Intanon : l’acier inoxydable ! A l’instar de la Thaïlandaise, elle fait également partie du cercle des jeunes prodiges asiatiques, et l’a un temps devancée en précocité en raflant à 17 ans le Super Series du Japon en 2012. Un trophée auquel elle ajoutera le titre en Malaisie en 2013. La réussite est moins flagrante cette année, et elle voit sa route vers les demi-finales des Mondiaux barrée par la future vainqueur Carolina Marin. Mais le talent lui, est toujours là.

Pusarla Venkata (P. V.) Sindhu – Inde – 19 ans

Encore une graine de championne, précoce et déterminée. Qui choisit de ne pas suivre la voie de ses parents volleyeurs pro. Vite repérée et choyée par l’icône nationale Pullela Gopichand, elle étrille la concurrence et se distingue en junior pour rapidement intégrer l’équipe nationale. Son premier coup d’éclat retentissant date de septembre 2012, où elle renverse en quarts de finale des China Masters rien de moins que Li Xuerui, à peine couronnée championne olympique.

A seulement 19 ans, l’’Indienne est d’ailleurs l’une des rares du circuit à pouvoir se targuer d’avoir épinglé à son tableau de chasse les trois terreurs chinoises du simple dames. Au point de devenir la bête noire de Wang Shixian, privée, par deux fois de médaille aux Mondiaux par la native d’Hyderabad, revêtue, elle, de bronze à Guangzhou et Copenhague. Règlement de comptes prévu en demi-finale !

Zhang Beiwen – USA – 24 ans

Son parcours est pour le moins atypique. Certains diront chaotique. D’origine chinoise, elle quitte le continent à 13 ans pour Singapour, y acquiert la nationalité et intègre l’équipe nationale. Bronze des Mondiaux junior en 2007, montée jusqu’à 31ème place du ranking mondial, elle claque la porte de la fédération, en 2011. Représentant depuis les Etats-Unis, elle accroche désormais les meilleures joueuses mondiales, dont Tai Tzu Ying à cette semaine à Odense, et vient d’enchaîner 4 victoires de rang en Grand Prix. Et entre dans le top 15 mondial. Quitte à brûler les étapes, pourquoi ne pas se signaler en Super Series, par exemple à Paris face à Sindhu ? Le duel de talents bruts vaudra quoiqu'il en soit le détour !

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