Introduction

> Bienvenue

Bienvenue sur notre page spécialement dédiée à l’histoire du badminton. Origines, spécificités, détails sur le matériel, nations et joueurs d'exception… Vous découvrirez toutes sortes de moments-clés qui ont façonné le développement de ce sport de raquettes composé de cinq catégories : simple hommes, simple dames, double hommes, double dames et double mixte. Que vous soyez un joueur chevronné, un amateur enthousiaste ou simplement curieux d'en apprendre davantage, plongez dans un voyage captivant à travers les époques, depuis ses racines anciennes en Asie jusqu’à son essor mondial. Explorez les différents chapitres et préparez-vous à être immergé dans un héritage dynamique qui a transcendé les frontières et captivé des générations de passionnés à travers le monde !

I. Historique et pratique

> I.A. Histoire du badminton

I.A.1 Les origines du badminton

L'histoire du badminton remonte à plusieurs siècles. Elle commence en Asie, où des jeux de volants sont pratiqués dès le Ve siècle avant J.-C.. En Inde, un jeu particulièrement populaire appelé poona se joue par équipe de 2, 3 ou 4 joueurs sur un terrain en forme de sablier, divisé par un filet avec un volant en plumes d'oiseau. Des officiers britanniques découvrent cette pratique au début du XIXe siècle, lors d'une de leur expédition en Asie et la ramènent en Angleterre. Puis, en 1873, ces mêmes personnes se retrouvent dans le château du Duc de Beaufort dans la ville de Badminton, au sud-ouest de l’Angleterre. Ils ont envie d’essayer le poona, mais n’ayant pas exactement les mêmes matériaux qu’en Inde, ils utilisent un bouchon de champagne agrémenté de quelques plumes. Satisfaits de leur découverte, les officiers décident de nommer ce jeu badminton en référence à la ville dans laquelle ils se trouvent.
Carte du Royaume-Uni
Carte du Royaume-Uni
Cette même année, des règles standardisées sont établies, jetant les bases du badminton moderne. Dans le célèbre magazine londonien The Field, les caractéristiques de la pratique indigène sont présentées pour tenter de les institutionnaliser. C’est une réussite, très vite les premiers adeptes de ce sport apparaissent. Le premier club de badminton au monde, le Bath Badminton Club, est créé à cette même période. En 1876, la pratique continue d’évoluer. Le journaliste anglais, Henry Jones, publie un ouvrage de quelques pages intitulé Les jeux de Lawn-Tennis et de Badminton, qui présente un corpus de règles uniques. Le jeu se joue alors en 15 points, sur un terrain en forme de sablier. Cela relance le développement du badminton, jusqu’à la création en Grande-Bretagne de la Badminton Association en 1893. Cette fédération nationale encadre le règlement de ce sport et permet aux clubs de se développer. Elle organise en 1899 le premier All England Open Badminton Championships pour les doubles hommes, les doubles dames et les doubles mixtes. Les disciplines du simple hommes et du simple dames voient le jour un an plus tard.

I.A.2 Le badminton de nos jours


Au fil des années, le badminton se répand au-delà des frontières britanniques. Les États-Unis sont l'un des premiers pays à adopter ce sport au début du XXe siècle, marquant le début de sa très large diffusion. L'engouement international pour le badminton pousse plusieurs représentants de différentes associations nationales à se réunir à Londres en 1934, afin d’unifier la pratique à l’échelle mondiale. C’est ainsi qu'est fondée la Fédération Internationale de Badminton (FIB). Les pays pionniers sont l’Angleterre, le Danemark, le Canada, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande, l’Irlande, l’Écosse, le Pays de Galles et la France. Les bases des compétitions internationales ainsi posées, le badminton fait ses débuts olympiques en tant que démonstration en 1972 pour devenir une discipline officielle aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992.
C’est cette dynamique qui a créé le sport compétitif que nous connaissons aujourd’hui. En effet, le badminton moderne est caractérisé par une combinaison exigeante de vitesse, d'agilité et de stratégie. Les volants, qu'ils soient en plumes naturelles ou synthétiques, sont conçus pour offrir une stabilité optimale et une trajectoire rapide, créant ainsi des échanges fulgurants sur le court. Quant aux raquettes, elles ont évolué, adoptant des matériaux qui optimisent la puissance et la précision des coups. Les avancées technologiques jouent également un rôle majeur dans le monde du badminton. Les analyses de données permettent aux joueurs de peaufiner leurs compétences et de perfectionner leurs méthodes de jeu.
Des joueurs d'exception émergent des quatre coins du globe comme Lee Chong Wei, Carolina Marín ou encore Lin Dan, transcendant les frontières pour devenir des icônes de leur sport. De leurs côtés, les compétitions connaissent un engouement grandissant. Des tournois internationaux prestigieux, tels que l’Indonesia Open et les Championnats du monde sont des vitrines de l'élite mondiale. Il ne faut pas oublier que le badminton est devenu un sport accessible à tous les niveaux. Des clubs locaux aux écoles, il offre une opportunité de se dépenser, se sociabiliser et développer des compétences physiques et mentales.

> I.B. Pratique du badminton

I.B.1 En France


Dans l'histoire du badminton, depuis la célèbre partie à Badminton House jusqu'à récemment, on parle très peu de ce sport en France. Pourtant, le club qui crée le premier Open International, en dehors des îles britanniques, est le club normand de Dieppe, donnant ainsi à la France un rayonnement sportif au-delà de ses frontières.
ACTE I : des débuts difficiles

Au XIXe siècle, le développement de la machine à vapeur entraîne d'importants progrès dans les moyens de transport, favorisant les voyages des personnes les plus aisées. Ainsi, de nombreuses plages de la Manche accueillent des touristes anglais, qui finissent d’ailleurs par s’installer dans ces stations balnéaires. Certains expatriés apportent parfois dans leurs bagages raquettes et volants, contribuant à la diffusion du badminton en France. Les débuts de ce sport sont malgré tout difficiles, à l’image du club qui se crée en 1900 à Dieppe, mais qui disparaît rapidement, ne disposant que d’un seul court. Cependant, la création de nouveaux espaces en 1907 permet de relancer la pratique du badminton. C’est ainsi qu’est né le Dieppe Badminton Club. Très vite, il organise de nombreux tournois, dont son futur célèbre tournoi international à la fin de l’année 1908, qui accueillera les meilleurs joueurs britanniques.

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.
Publicité parue dans le magazine de la Fédération anglaise (1908) Crédit : BadmintonMemory
Publicité parue dans le magazine de la Fédération anglaise (1908)
Crédit : BadmintonMemory


ACTE II : la belle époque

Le premier Open de France à Dieppe marque une étape significative dans le développement mondial du badminton. Même si les joueurs britanniques dominent sans grande surprise les tableaux, les joueurs de Dieppe se démarquent. Année après année, ils s'entraînent sans relâche, organisant de nombreux tournois et plusieurs matchs d’exhibitions avec comme objectif annuel, le tournoi international. Leurs progrès leur valent des éloges de la part de la Fédération anglaise et surtout de nombreux articles dans la presse. Les efforts paient, en 1911 une française, Mlle Tephany, parvient à se hisser jusqu'en finale de l’Open !

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.





ACTE III : le rideau tombe

Après une visite à Londres pour organiser une rencontre interclubs internationale, une première opposition entre l’équipe d’Ealing et le Dieppe Badminton Club a lieu en janvier 1913. Puis, quelques mois plus tard, se déroule, sans que personne n’en ait conscience, le dernier Open de France. En effet, la Première Guerre mondiale porte un coup fatal au tournoi international. Comme dans le reste de l’Europe, toutes les activités sportives sont suspendues. Il faudra de nombreuses années avant que le badminton ne fasse à nouveau parler de lui en Normandie.

Pour en savoir plus, découvrez le dossier réalisé par Badminton Mémoire : Histoire du badminton en France - Des débuts à la Grande Guerre.
Dirigeants du club de Dieppe Crédit : BadmintonMemory
Dirigeants du club de Dieppe
Crédit : BadmintonMemory

I.B.1.a FFBaD



L’essor du badminton en France est interrompu par la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il faut attendre le début des années 1930 pour retrouver des traces de sa pratique sur le territoire. Lors d’un séjour d’affaires effectué outre-Manche pour la société Babolat-Maillot-Witt, Charles Maillot est attiré par la pratique. Il décide de ramener à Lyon des raquettes et des volants. C’est ensuite Charles Fritsch, représentant de la Société lyonnaise, qui est à l’initiative de plusieurs exhibitions. Ces démonstrations donnent un véritable élan, permettant la création de nouveaux clubs dans de grandes villes françaises, comme Lyon et Paris. À la suite de ces événements, la Fédération Française de Badminton (FFBA à l'origine et depuis 2011 FFBaD), qui régit et promeut le badminton en France, est fondée en 1934. Son premier Président est Ernest Féret.


Les débuts de cet organisme national sont brefs. Dès 1941, il est dissous par le régime de Vichy qui cherche à contrôler le mouvement sportif. En 1944, l’organisation de badminton est placée sous la tutelle de la Fédération Française de Tennis. Ce n’est qu’en 1979, suite à une Assemblée Générale Élective, que sa création est officialisée. Des dirigeants sont élus, Claude Lefèvre devient le premier président de cette “nouvelle” fédération. Aujourd’hui, la FFBaD est affiliée au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) et est reconnue par le ministère des Sports.
logo CNOSF
CNOSF - Comité National Olympique et Sportif Français
La FFBaD développe la pratique du badminton à tous les niveaux, de l'initiation à la compétition professionnelle. Ses activités englobent un large éventail de disciplines, allant du badminton loisir, pratiqué dans les clubs et dans les écoles, jusqu'au badminton de haut niveau, avec des équipes nationales compétitives et des joueurs participant aux plus grandes compétitions internationales. À travers cela, se traduit un engagement dans la promotion de l'éthique sportive, la lutte contre le dopage et la formation des encadrants et des arbitres. La Fédération organise également des championnats nationaux, des événements internationaux et soutient le développement du sport à l'échelle locale. En effet, elle travaille en étroite collaboration avec les clubs et les acteurs du territoire pour offrir des infrastructures de qualité, des programmes de formation et des compétitions pour les badistes de tout âge et niveau. Ces différents efforts paient. Ce sport olympique est en constante progression, pour la saison 2022-2023, on comptait presque 200 000 licenciés licenciés pour un tiers de femmes et deux tiers d’hommes, contre environ 180 000 licenciés la saison précédente.

I.B.1.b UFOLEP



L'Union Française des Œuvres Laïques d'Éducation Physique (UFOLEP) est une organisation majeure dans le domaine de l'éducation physique et sportive en France. Fondée en 1928 au sein de la Ligue de l’enseignement (mouvement d’éducation populaire), l'UFOLEP est la première fédération multisports du pays. Elle agréée par le ministère des Sports et membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Son réseau d’associations et de clubs compte des milliers de membres. Comme la FFBaD en 1941, l’UFOLEP est dissoute par le régime de Vichy en 1942. Elle se relance à partir de 1945, mais fait face à un retour difficile en raison de la disparition des archives durant la guerre. Elle peut néanmoins compter sur ses dix années d’expérience pour continuer son développement des pratiques sportives.
logo ligue de l'enseignement
Ligue de l'enseignement
L'une des caractéristiques principales de l'UFOLEP est sa mission d'ouverture et d'accessibilité. Elle vise à offrir à tous, sans distinction d'âge, de sexe, d'origine ou de capacités, la possibilité de participer à des activités physiques et sportives. Cet engagement, qui se traduit également dans l’éducation, en fait une organisation essentielle pour la promotion de l'inclusion sociale, du bien-être et de la laïcité. L'UFOLEP propose une large gamme d'activités sportives et culturelles, allant des sports traditionnels aux activités plus créatives et artistiques.
Elle organise également des compétitions, des manifestations culturelles et éducatives, des stages de formation… En mettant en avant des valeurs telles que le fair-play, la solidarité, la tolérance et le respect, cette fédération promeut un environnement sportif sain, où l'esprit de compétition coexiste avec le respect des adversaires. En complément, elle s'efforce de sensibiliser à la citoyenneté, en encourageant la participation active des membres dans la vie associative.

I.B.1.c Autres


Le badminton peut également se pratiquer dans d’autres conditions.

- Loisir :

Bien plus qu'un simple sport de compétition, le badminton s'épanouit également en tant qu'activité de loisir appréciée par un public diversifié. Les clubs (qu'ils soient affiliés à la Fédération ou non) proposent des créneaux pour tous. Cette facilité d'accès permet à chacun, indépendamment de son âge ou de son niveau, de s'engager dans une activité physique et ludique. La pratique loisir du badminton favorise une approche détendue du sport, mettant l'accent sur le plaisir plutôt que sur la compétition intense.

- Scolaire :

Le badminton est devenu en quelques années, l'une des pratiques phares du sport scolaire. Il joue un rôle essentiel dans le développement physique et social des élèves. Sa pratique est souvent initiée dans le cadre des cours d'éducation physique et sportive. Accessible et facile à mettre en place, ce sport permet aux élèves de développer des compétences motrices fondamentales telles que la coordination, la vitesse et l'agilité.

L'un des avantages majeurs du badminton à l'école est sa capacité à favoriser l'esprit d'équipe. En jouant en doubles, les élèves apprennent la communication et la collaboration. Pour réussir, ils doivent coordonner leurs mouvements et prendre ensemble des décisions rapides. Il contribue également au développement social en enseignant des valeurs telles que le respect, la tolérance et le fair-play. Les élèves apprennent à respecter les règles du jeu, les adversaires et les partenaires, favorisant ainsi un esprit compétitif sain.

- Structures privées :

De plus en plus de structures privées proposent des terrains de badminton à la location. Cette pratique s'est démocratisée en raison de la flexibilité des horaires qui permet de toucher un large public. Que ce soit après le travail, le week-end ou pendant les vacances, il est facile de trouver des créneaux adaptés à son emploi du temps, pour profiter d'une partie de badminton avec qui l'on veut.

I.B.2 En Europe


Au niveau européen, la pratique du badminton est encadrée par la Confédération Européenne de Badminton, nommée Badminton Europe (BE). Cette association de fédérations nationales est l’une des cinq confédérations composant la Fédération Mondiale de Badminton (BWF). Fondée en 1967 à Francfort, elle occupe une place centrale dans la promotion, le développement et la gestion du badminton. L’une de ses missions principales est d’organiser et de superviser un calendrier de compétitions. Cela englobe une variété d’événements, allant des championnats continentaux aux tournois juniors, en passant par les compétitions par équipes. Ces rencontres sont cruciales pour accompagner les joueurs européens dans leur développement afin de briller sur la scène internationale. Le siège de Badminton Europe se situe dans la ville de Brøndby, dont le pays d'origine ne doit pas vous être inconnu. En effet, c’est au Danemark que se trouve la plus grande nation de badminton du Vieux Continent.
Plusieurs raisons expliquent pourquoi les Scandinaves réussissent à tirer leur épingle du jeu au milieu d’une domination asiatique. Un premier facteur qui peut sembler étonnant, mais qui est pourtant très important, les conditions météorologiques. En effet, avec une météo difficile et n’ayant pas de montagnes à proximité, rendant les sports alpins moins accessibles qu'en Norvège ou en Suède, les Danois se replient logiquement sur les pratiques intérieures. Le décor ainsi planté, c’est ensuite les choix politiques qui permettent un développement vertueux du badminton. Dès le début des années 1970, le pays s’engage dans le développement du “sport pour tous” avec l'implantation de nombreux gymnases. C’est ce qui leur permet de rapidement remporter des titres mondiaux, et ainsi booster encore plus l’expansion de ce sport, comme avec la création d’un centre de formation à Copenhague au début des années 80. La Fédération Danoise a su très tôt inculquer une culture de la victoire et ensuite, voir émerger des champions devenus des icônes de leur discipline comme Peter Gade, numéro un mondial de 1998 à 2001, ou plus récemment Viktor Axelsen, Anders Antonsen, Kim Astrup ou encore Anders Skaarup Rasmussen.

I.B.3 En Asie


Après l’Europe, place à l’Asie, et cette fois aucune nation ne fait figure d’exception, tant la pratique du badminton y est développée sur ce continent. D’ailleurs, dès l’arrivée de la discipline aux Jeux olympiques de Barcelone en 1992, la domination asiatique est totale. Seul le Danois Thomas Stuer-Lauridsen se détache en décrochant une médaille de bronze en simple. Cette passion pour ce sport se développe petit à petit, notamment grâce aux structures, aux moyens investis et également par une initiation dès le plus jeune âge. Comme une recette magique, le badminton finit par transcender le simple statut de sport pour devenir une véritable passion ancrée dans la culture. Par son approche populaire, il devient une source de fierté nationale avec des joueurs connus au même niveau que le sont certaines stars du football européen. Et des stars, il y en a, à l’image du Japonais Kento Momota, la Sud-Coréenne An Se Young, le Chinois Chen Long ou encore la Taïwanaise Taï Tzu Ying.

> I.C Les règles et les coups

I.C.1 Les règles



Au fil du temps, les règles officielles du badminton ont évolué pour rendre sa pratique plus dynamique et accessible. Dimensions du terrain, système de score ou encore position des joueurs : retrouvez les règles principales du badminton ci-dessous.

1 - Le terrain

Que ce soit en simple ou en double, le terrain mesure 13,40 mètres de longueur. C’est la largeur qui diffère en fonction du tableau, 5,18 mètres pour le simple et 6,10 mètres pour le double. Au centre, se dresse un filet, suspendu à une hauteur de 1,55 mètre aux poteaux et de 1,524 mètre au centre. Il divise équitablement le terrain en deux moitiés.
En orange : le terrain de simple  En noir : le terrain de double
En orange : le terrain de simple
En noir : le terrain de double




2 - Avant le match

Chaque rencontre est précédée d’un tirage au sort, le toss, pour connaître le serveur et le placement des joueurs. Le plus souvent effectué avec une pièce, il peut aussi être réalisé à l'aide d'un volant posé sur le filet qu’on laisse tomber sur le sol, l’orientation du bouchon désignant le joueur ou l'équipe gagnant le tirage, qui a alors le choix entre :

  • - servir ou recevoir en premier ;
  • - commencer le premier set de l’un ou l’autre côté du terrain.

Une fois la décision prise, le joueur ou l’équipe perdante exerce son choix sur l’autre alternative. Donc si le gagnant du tirage décide de commencer sur le demi-terrain de droite, son adversaire peut choisir de servir ou de recevoir.



3 - Le score
Un match est joué en deux sets gagnants de 21 points. Lors de l'échange, un point est marqué par l'un des deux joueurs s'il envoie le volant dans la partie de terrain adverse sans que ce dernier ne soit touché, ou si l'adversaire commet une faute. Lorsque les joueurs atteignent un score de 20-20, la partie continue jusqu’à ce que l’un des adversaires ait deux points d’écart. À 29-29, le premier à 30 est déclaré vainqueur du set. S’il y a un set partout, un troisième est joué pour départager les adversaires. Le camp remportant un set, sert en premier dans la manche suivante.
Lors d’un set, le premier joueur atteignant 11 points déclenche une pause de 60 secondes. Puis, entre chaque set, il y a une interruption de jeu de 120 secondes au cours de laquelle les joueurs changent de demi-terrain. Si un troisième set a lieu, un changement de demi-terrain s'opère à la pause des 11 points pour une parfaite équité entre les adversaires.
Si ce système est familier pour tous, avant 2006, le comptage des points est bien différent. En effet, les matchs se jouent en deux sets gagnants de 15 points, 11 points pour le simple dames. Un joueur, ou équipe, peut seulement marquer un point sur son service, donc si le receveur gagne l'échange, son score reste le même. Il récupère simplement le service, pour avoir ensuite une chance de marquer un point. En cas d'égalité à 14 points, 10 en simple dames, le joueur qui est rejoint au score a le choix entre prolonger le set jusque 17, 13 pour les dames, ou finir en un point. Après une période de test de deux ans, ce nouveau système de comptage des points est officiellement adopté par la Fédération Mondiale de Badminton (BWF) en août 2008.



4 - Le service
Délimitation de la zone de service en simple
Délimitation de la zone de service en simple
Délimitation de la zone de service en double
Délimitation de la zone de service en double
Selon le match joué, en simple ou en double, les zones de service diffèrent. En simple, les couloirs latéraux ne faisant pas partie de la zone de jeu autorisée, la zone de service est limitée au rectangle central ainsi qu'au couloir du fond. En double, la zone de service comprend le rectangle central ainsi que le couloir latéral. Une fois le service effectué, la zone de jeu autorisée s'étend à l'ensemble de la surface délimitée. Qu’il serve à droite ou à gauche, le serveur doit envoyer le volant dans la zone adverse diagonalement opposée à la sienne. Il n’a qu’un seul essai et si le volant effleure le haut du filet lors du service, mais que ce dernier tombe malgré tout dans la bonne zone, alors le point continue.
Le serveur et le receveur doivent se trouver dans leur zone lors du service, sans toucher les lignes du terrain, alors que le partenaire du serveur et du receveur peuvent se placer comme ils le souhaitent, à condition de ne perturber la vision d'aucun joueur. Et tant que le service n'a pas été exécuté, au moins une partie des pieds de chacun, alors en position stationnaire, doivent garder un contact avec le sol. Quant au geste du service, il doit être continu avec la raquette inclinée vers le bas et le volant frappé sous la taille. La taille étant une ligne imaginaire, située au niveau de la partie la plus basse de la dernière côte du serveur.
4.1 - Position des joueurs en simple

Lorsque le score du serveur est nul ou pair, il sert à droite. Lorsqu’il est impair, il sert à gauche. Si le serveur gagne l’échange, il entame le point suivant en servant dans la zone opposée à celle de son service précédent. Si c’est le receveur qui marque le point, il reprend le service sans changer de zone.
4.2 - Position des joueurs en double

Le service se fait en fonction du score : si le score est nul ou pair, c’est le joueur se trouvant dans la zone de droite qui sert et si le score est impair, c’est celui qui se trouve dans la zone de gauche qui sert.

Les joueurs changent de zone de service seulement lorsqu’ils marquent un point sur leur service et c’est la même personne qui continue de servir. Lorsqu’un point est marqué sur le service de l’adversaire, tout le monde maintient sa position sur le terrain. Ce système permet aux coéquipiers de servir alternativement à chaque changement de serveur.



5 - Les types de faute

Différentes fautes, directes ou indirectes, peuvent être commises, permettant à l'adversaire de marquer un point. Il y a faute si :

  • - le volant est envoyé dans la mauvaise zone de service ;

  • - le serveur a le pied sur une ligne du terrain lorsqu’il sert ;

  • - le partenaire du receveur touche le volant à sa place au service ;

  • - le volant touche le plafond ou un objet immobile ;

  • - le volant tombe en dehors des limites du terrain ;

  • - le volant passe à travers ou sous le filet ;

  • - le volant touche le corps ou les vêtements d’un joueur avant d’être frappé ;

  • - le volant est frappé deux fois de suite par le même joueur ou par le joueur et son partenaire ;

  • - le joueur touche le poteau ou le filet avec sa raquette, son corps ou ses vêtements ;

  • - le joueur empêche l’adversaire d’effectuer son coup ;

  • - le joueur distrait volontairement son adversaire par un cri, un geste, une injure ;

  • - le joueur envahit le terrain adverse lors de sa frappe, sauf s’il suit son geste, c’est-à-dire que le geste se termine dans le terrain adverse, mais que la frappe a été effectuée dans sa partie de terrain.

5.1 - Let

Le terme “let” sert à signifier un arrêt du jeu. Le point est alors rejoué dans les cas suivants :

  • - le service est effectué avant que le receveur ne soit prêt ;

  • - le volant reste accroché au filet alors qu’il l’a franchi (sauf au service) ;

  • - le volant se désintègre pendant l'échange, la base se séparant complètement du reste du volant ;

  • - un élément extérieur vient perturber le jeu (un volant est envoyé par erreur sur le terrain, une personne gêne le joueur…) ;

  • - les adversaires commettent une faute en même temps.

I.C.2 Les coups



Selon les situations de jeu, différents coups peuvent être joués. Voici les possibilités existantes en fonction de la position du joueur sur le terrain.

Zone fond de court :

Dégagement défensif : le volant est frappé vers le fond de court adverse en passant au-dessus de l’adversaire. Avec sa trajectoire en cloche, il permet de l'éloigner du filet pour gagner du temps et pouvoir se replacer sur le terrain.

Dégagement offensif : coup à la trajectoire tendue, qui a pour objectif de faire reculer l’adversaire tout en le mettant en retard.

Amorti : geste offensif à la trajectoire descendante pour placer le volant plus ou moins près du filet, afin d'obliger l’adversaire à se déplacer vers l’avant et à relever le volant.


Smash : frappe puissante et rapide, parfois aussi exécutée du milieu du court, qui a pour objectif de finir le point en faisant en sorte que le volant pique vers le sol, ou de mettre la pression sur l'adversaire.

Slice : à mi-chemin entre l’amorti et le smash, le volant est frappé rapidement tout en étant frotté par le cordage de la raquette. Cela provoque une trajectoire plongeante avec un fort ralentissement, c’est un coup offensif difficilement anticipable par l’adversaire.
Retrouvez plus d'informations à propos de la zone fond de court.



Zone mi-court :

Drive : exécuté généralement vers le milieu du court adverse, la trajectoire est proche de l’horizontale. L’impact se situe aux alentours de la hauteur du filet. Le geste est très court et très rapide, il résulte souvent de la volonté de prendre l'adversaire de vitesse ou du refus pour les joueurs de lever le volant, ce qui donnerait l’avantage à l'opposant.

Block : suite à une frappe rapide de l'adversaire, coup contrôlé qui consiste à bloquer le volant pour lui enlever presque toute vitesse afin qu’il retombe dans la zone avant adverse, derrière le filet.

Stick/demi-smash : dérivé du smash, le joueur utilise une gestuelle très courte, avec une puissance modérée. La trajectoire est très descendante, offrant au joueur plus de contrôle, tout en maintenant la pression dans l’échange.

Le saut d’interception : saut rapide effectué par le joueur pour intercepter et renvoyer très rapidement le volant afin de prendre de vitesse l’adversaire.


Défense longue : suite à un smash adverse, coup avec une trajectoire montante envoyant le volant vers le fond du terrain pour maintenir la distance avec l’adversaire afin de mieux gérer une possible attaque et de prolonger l’échange.

Défense tendue/à plat : renvoi du volant horizontalement, à ras du filet, pour contrer une attaque en appliquant de la vitesse au volant et surprendre l’adversaire.

Défense courte : coup qui a pour but de faire retomber le volant dans la zone avant adverse, tout en le ralentissant pour maintenir la pression au filet.
Retrouvez plus d'informations à propos de la zone mi-court.



Zone filet :

Contre-amorti : effectué suite à un amorti de l’adversaire, ce coup envoie le volant dans la zone avant adverse, proche du filet.

Spin : lors d’un contre-amorti, il s’agit de faire tourner le volant en le frottant avec le cordage de la raquette. Le volant devient alors difficilement contrôlable par l’adversaire, qui devra attendre que celui-ci reprenne une trajectoire normale afin de pouvoir le renvoyer correctement.

Lift : renvoie défensif du volant, vers l’arrière du terrain adverse, pour se donner du temps grâce à une trajectoire en cloche.

Lob : il s’agit de la version offensive du lift, le volant est frappé plus tôt et la trajectoire est plus tendue, tout en restant ascendante. Ce coup a pour but de dépasser l'adversaire.


Rush : attaque très rapide au filet, lorsque le volant rase ce dernier, avec un mouvement de la raquette, parallèle au sol, allant de l’arrière vers l’avant pour surprendre l’adversaire.

Brush : évolution du rush, lorsque le volant est très prés de la bande du filet, plutôt que d’effectuer un mouvement de l’arrière vers le volant, le joueur réalise une frappe « essuie-glace » quasiment parallèle au filet afin d’éviter de le toucher, ce qui consisterait en une faute de jeu.

Kill : le volant est joué au filet, au-dessus de la bande. La trajectoire est descendante et rapide afin de terminer l’échange. Le coup est très court et très bref.
Retrouvez plus d'informations à propos de la zone filet.

En discuter

> Forum

Si vous voulez discuter avec la communauté Badmania ou apporter une suggestion à propos de cet espace, rendez-vous sur notre forum.

Sources

> Bibliographie