Courir, toujours courir!

Salut alors pour mon premier post j'ai une question : je joue deux fois par semaine contre la même personne (ça fait 3 ans, c'est mon meilleur ami) et il passe son temps à me balader de droite à gauche.
Heureusement je suis rapide et je trouve souvent des solutions pour inverser la tendance, mais là j'aimerai savoir comment éviter de me retrouver dans la situation qui lui permet de me balader.

Je me demande si il ne faut pas que je réponde à ses attaques ?
Par exemple :
- il joue court, je joue court
- il joue long, je joue long


Merci de vos réponses !

Salut,

Pour commencer je voudrais te dire qu'en en simple... on court toujours :entrainement:.
Après peut-être qu'il te balade parce que tu joues trop sur lui, essaie de le déplacer sur le terrain tu vises les 4 angles.
Voilà bonne chance :).

Salut,
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec la réponse précédente. Pour moi, au badminton, celui qui court est généralement celui qui perd. Sauf grosses lacunes techniques en face. D'ailleurs, courir n'est aucunement un mode de déplacement adapté.
Pour moi, le talent du bon joueur de simple est de limiter au maximum ses déplacements et d'être toujours de retour en position d'attente au centre en un minimum de temps. Il faut pouvoir aller chercher un maximum de volants en un seul pas et, surtout, ne jamais perdre contact avec le centre. Les volants au filet, fente du pied droit, le gauche reste en contact avec le centre, et replacement immédiat du pied droit au centre. Les volants au fond, il faut pouvoir intercepter les trajectoires, sauter pour aller les prendre très haut et atterrir dans un mouvement déjà vers l'avant. Quand on voit les meilleurs jouer, ils donnent ainsi parfois l'impression de marcher. Mais, au contraire, l'énergie et la puissance nécessaire dans leurs impulsions pour aller chercher les volants en un pas et se replacer dans le même geste sont terribles.
Si tu cours, c'est que tu te déplaces mal et que tu es en retard. Par exemple, tu te retrouves les pieds joints au filet. Ou, encore, tu te retrouves dans un mouvement arrière après avoir frappé un fond car tu ne donnes pas le coup d'abdos nécessaire pour atterrir dans un mouvement avant. La moindre faute de ce type entraine un retard dans ton déplacement. Ce retard t'obligera à passer du déplacement en pas chassés à la course à pied. Et si ton adversaire n'est pas maladroit, c'est le début de la fin en général...
Force-toi à jouer contre ton ami sans jamais courir. Il faut te l'interdire temporairement. Au début, tu prendras peut-être une raclée. Et encore... Mais quand tu réussiras à le jouer uniquement en grands pas, sans perdre contact avec le centre du terrain, tu auras fait un immense progrès dans ton jeu. Car en plus, quand on est bien placé, on a plus de temps. Et tous les coups techniques sont plus faciles à réussir. Ce ne seront plus des coups de défense, mais des coups d'attaque.

Je pense qu'il parle de courir, pour dire qu'il fait beaucoup plus de déplacements que son adversaire.

Peut être aussi que ses déplacement ne sont pas parfaits, les miens non plus d'ailleurs, mais je me dis souvent, pétard, il va encore me faire courir celui-là, quand je joue contre un rameur, par exemple. :D

Mais sinon je connais, un vrai marathon man, si ces matchs ne durent pas 45 min 1hr, c'est un miracle, il est C3, il a franchement pas une technique extraordinaire, des coups pas très académiques, mais il est partout, il court il court, c'est l'horreur à jouer.

Mais je suis bien d'accord avec ton post, sur l'impression de facilité, de fluidité des pros, limite quand tu les vois, tu te dirais presque que c'est facile les déplacements au bad. Mais alors sur le court, c'est une autre histoire hehehe :D

Pour moi, un rameur est quelqu'un qui ramène tous les volants sans trop attaquer. Et je crois qu'on peut voir les choses de deux manières avant d'affronter un tel joueur :
- Soit, je vais courir. On se prépare à un marathon. Mais est-ce vraiment logique ? Ce n'est pas moi qui court partout normalement, c'est lui. Même si les points sont longs.
- Soit, le pauvre il va courir jusqu'à tomber dans les pommes.
Dans la première idée, on perdra souvent. Car on monte sur le terrain avec des schémas passifs en tête. On se prépare surtout à un combat physique. Et on oublie de se demander comment on va imposer son jeu à l'autre. Dans le second cas, on réfléchit surtout à la manière dont on va faire ramer l'autre encore et encore plus jusqu'à couler.
J'ai actuellement en tête un match que j'ai joué jeudi contre un ami dont je connais le jeu à la perfection (et inversement). Premier set, il m'agresse et essaye de me prendre de vitesse par du jeu plat. C'est son jeu habituel. Il ne me surprend plus et je gagne facilement. Suite du match, changement radical. Il n'utilise plus que deux coups, les fonds et les amorties. Et il transforme le combat technique en combat physique. Je n'ai pas des coups d'attaque puissants. Je joue surtout avec des coups cachés mais il les connait trop bien après tant d'années à s'affronter. Je n'ai pas pu sortir de là. J'ai doucement plié avant d'exploser complètement. Et forcément, je reste sur une question, comment aurais-je pu sortir de là ?
Je crois que la raison est simple. Quand il a transformé le match en marathon, j'ai accepté le marathon. Le physique baissant, j'étais de plus en plus en retard, je courais de plus en plus... J'ai bien sûr essayé d'attaquer. Mais contre un joueur parfaitement en place, c'était ridicule. Et j'ai donc abandonné cette idée et accepté le combat physique.
Mais, maintenant, je me rends compte de mon erreur. Elle n'est pas d'avoir accepté que les échanges seraient plus longs ou de ne pas avoir attaquer dans tous les sens. Elle est, quand j'ai compris ce qu'il faisait, d'avoir laisser à mon adversaire le soin de distribuer le jeu. La nuance est mince. Deux joueurs se répondent de fond à fond. Qui dirige l'échange ? Je pense, celui qui va essayer d'avancer dans le terrain en interceptant les fonds de l'autre un peu plus tôt. Celui qui, par son déplacement, va essayer de bouger moins pour se donner du temps et donc la possibilité d'exécuter des coups techniques offensifs. Moi, j'ai simplement attendu en espérant qu'il attaque ou fasse une faute. Il n'a pas attaqué, il m'a fait courir ! Et j'ai perdu car j'ai accepté de courir.
Je connais assez ce joueur pour savoir que normalement je dois gagner même si nous sommes proches. Quand je perds, je sais donc que l'erreur vient de moi. Après une défaite lors du tournoi interne du club l'an passé, sa famille lui avait fait la remarque que je ne courais absolument pas en face. Il a tenu compte de cette remarque. Et s'applique désormais à tout faire pour que je cours un maximum. Pour gagner, je sais au contraire que je dois refuser par tous les moyens de courir pour reprendre la direction des échanges. Et, par de bons déplacements, de la technique et un peu d'anticipation, je sais que j'y arrive. Mais quand je me laisse aller dans ses routines sans me forcer à en sortir, j'accepte de laisser la victoire à celui qui a le meilleur physique. Et ce n'est pas moi.
Quand on rame sur le terrain, je crois qu'il faut toujours se demander pourquoi on le fait. Jouer comme un rameur peut-être un choix tactique. Mais ce n'est pas parce qu'on joue un marathonien qu'il faut se préparer soi-même à un marathon. Federer a joué le plus grand des marathoniens ce dimanche. Mais le match a t-il été un marathon ? Non. Pour une des premières fois de sa carrière, il a sur laisser le rôle de marathonien à Nadal. Et il a enfin gagné !

Je connais un marathon man moi aussi ^^.
Il est super physique et a une défense en béton !
Contre ces joueurs selon moi il faut bien masquer chaque coup, et il exploserait si il peut courir seulement au dernier moment. Mais attention, si il lève le volant et que tu es en avance, boum ! Tu finis le point ! Finis le plus tôt possible dés le moment où tu es en avance.

Bonne chance pour la suite, Corentin D2.